Relâcher ses tensions au quotidien : la piste du Jin shin jyutsu

La psychologie moderne explore dorénavant toutes les pistes, même celles qui ne relèvent pas de la tradition nommée par certains psychiatres, tel Stanislav Grof, “de Newton/Descartes”. En d’autres termes, est pris en compte ce qui fonctionne, même si la technique en question n’est pas scientifiquement expliquée. Le Jin shin jyutsu appartient à cette catégorie. Pour savoir si cette méthode est efficace, il suffit de l’essayer.

Un art ancestral japonais du bien-être

Le Jin shin jyutsu est un art ancestral de bien-être japonais. Il était autrefois transmis oralement, de génération en génération. Puis, au fil des années, il fut oublié. C’est un Japonais, Jiro Murai qui le redécouvrit au début des années 1900. Alors que sa santé était gravement menacée, Jiro Murai se retira dans un chalet en montagne. Il y resta, seul et alité, pendant sept jours. Il médita, observant minutieusement chaque réaction de son corps. Au terme de ce laps de temps, alors qu’il s’était refroidi sans cesse jusqu’ici, il sentit une intense chaleur l’habiter peu à peu. C’est alors qu’il fut guéri. Voilà pour la petite histoire.

Le Jin shin jyutsu est un art de vivre, un art du bonheur qui permet à chacun d’éveiller sa conscience à ce qui est. C’est celui de l’harmonie et de l’équilibre physique, mental et émotionnel avec soi et avec les rythmes de l’univers. C’est vivre au présent, et seulement au présent.

Une énergie toujours disponible

Le corps, l’esprit et l’univers sont constitués, dans de nombreuses croyances, d’énergie. Les Chinois l’appellent Chi comme dans Qi Qong, les Indiens Prana, ou souffle de vie, et les Japonais Ki. Elle aurait ainsi le pouvoir de revitaliser le corps. Les circuits qui la véhiculent seraient souvent perturbés par le mode de vie actuel. Le Jin shin jyutsu propose d’agir grâce à une “batterie naturelle” (nos mains et nos doigts), en empruntant un circuit dit des “douze fonctions énergétiques” pour rétablir l’harmonie. Pour le Jin shin jyutsu, il existe donc douze fonctions énergétiques et vingt-six verrous de sauvegarde de l’énergie. En combinant ces vingt-six clefs, des séquences d’énergie sont libérées. Tout cela se déroule facilement. Il s’agit simplement d’établir ou de rétablir des connexions énergétiques.

Concrètement, pour une séquence qui comprend quatre étapes, il convient d’accorder environ quatre minutes à chacune. Elles s’effectuent habillé, au travers des vêtements, mais aussi au moyen d’emplâtres. La pulpe ou le bout d’un ou de plusieurs doigts sont utilisés. L’important, c’est d’établir la connexion. Il n’est nul besoin de pression, de friction ou de massage. Les mains sont considérées comme des câbles de batterie d’automobile. Et, bien entendu, la pratique est quotidienne.

Un exemple de séquence de Jin shin jyutsu

Voici un exercice de base. Le matin, il revitalise le corps et le soir, il permet de décharger le trop-plein d’énergie qui empêche le repos réparateur.

Les doigts (ou la paume) de la main droite sont disposés au sommet du crâne, tandis que ceux de la main gauche se posent entre les sourcils. La main droite toujours sur le sommet du crâne, les doigts de la main gauche se déplacent dans un premier temps vers le bout du nez, puis vers le sternum (entre les seins), et l’estomac. La main gauche se dirige ensuite sur le pubis et y reste. Les doigts de la main droite se placent, à ce stade, à la base de la colonne vertébrale.

Cette séquence entière doit être exécutée pendant quinze minutes au minimum, à volonté, et principalement le matin au réveil et le soir au coucher. Il convient de rester quatre minutes sur chaque verrou, ce qui est suffisant pour ressentir les bienfaits du Jin shin jyutsu. Cela peut être complété par un exercice pour réguler l’énergie montante et l’énergie descendante. Première étape : le pouce de la main gauche touche la naissance de l’annulaire gauche (à sa racine) afin de former un cercle, et la main droite est posée simultanément sur l’épaule gauche. Les genoux se rejoignent (face interne), pieds joints ou non. Ensuite, le pouce de la main droite se positionne sur la naissance de l’annulaire de la main droite (à sa racine), et la main gauche repose simultanément sur l’épaule droite, les genoux serrés.

• En savoir plus : www.jsj.fr