Les méthodes de détection des résidus d’inhibiteurs dans le lait s’affinent

La méthode de détection officielle des résidus d’inhibiteurs dans le lait est en cours d’évolution. L’objectif est de laisser passer moins de laits susceptibles de contenir des quantités de résidus supérieures aux limites maximales (LMR) autorisées.

Dans le prolongement des avancées entamées par le remplacement du Californian Mastitis Test® (CMT®) par le test Eclipse 3G® comme méthode de dépistage, depuis janvier dernier, c’est désormais le test de confirmation, appliqué lors de résultat positif au premier contrôle, qui change. Depuis le 1^er juillet 2011⁽¹⁾, le Charm Rosa MRL BLTET 8 min® est ainsi utilisé pour confirmer toute détection.

Le test microbiologique Eclipse 3G® est fondé sur l’inhibition de la croissance d’une bactérie (Bacillus stearothermophilus) par la présence d’antibiotiques dans le lait. Sa limite de détection est inférieure aux LMR pour certaines molécules, ce qui augmente le risque de faux positifs. Le Charm Rosa MRL BLTET 8 min®, lui, est un test immuno-chromatographique utilisé pour déceler les bétalactames et les tétracyclines. Lors de résultats divergents entre ces deux dépistages, un test de diffusion sur gélose à Bacillus subtilis est à pratiquer.

Augmentation du nombre de résultats positifs lors des contrôles

Lorsque le lait est contrôlé avec d’autres tests (Delvotest® ou CMT®, par exemple), par les éleveurs ou leurs vétérinaires, il est possible d’obtenir des résultats différents de ceux fournis par le laboratoire interprofessionnel.

Une augmentation des laits contrôlés positifs est d’ailleurs notée depuis le mois de janvier. Cela est dû en partie à la détection de résidus à des quantités parfois inférieures aux LMR pour certaines molécules par le test Eclipse 3G®. L’utilisation du Charm Rosa MRL BLTET 8min® en confirmation, dont les limites de détection sont plus proches des LMR, associé au test de diffusion sur gélose, devrait donc réduire le nombre de faux positifs. D’autre part, l’utilisation de ces tests améliore la détection de certaines molécules par rapport à ceux utilisés dans la méthode officielle jusque-là. Une grande prudence est donc recommandée aux éleveurs et aux vétérinaires.

• (1) Note de service DGAL/SDSSA/N2011-8180 du 2/8/2011 et JO n° 0155 du 6/7/2011.