Une structure de visionnaires aux portes de Paris

Valérie Meunier, ex-ophtalmologue itinérante sur la région parisienne, et Eric Déan, qui possédait une clientèle canine à Paris à prédominance ophtalmologique, ont ressenti un jour le besoin d’exercer uniquement cette spécialité et de manière sédentaire.

Proche de Paris, tout en évitant ses loyers élevés et ses problèmes de circulation, leur structure se veut d’accès facile. La clientèle vient surtout de l’est de la région parisienne, mais aussi du Havre, d’Auxerre et de Reims.

Elle s’est fait connaître grâce à des mailings, au bouche-à-oreille et à des plaquettes envoyées aux confrères de la région.

La clientèle est uniquement constituée de cas référés, à l’exception des consultations pour les maladies héréditaires ophtalmologiques canines. Les vétérinaires répondent au téléphone et reçoivent les clients du lundi au vendredi de 9 h à 19 h et le samedi de 9 h à 12 h. Sur le répondeur de la clinique, ils donnent le numéro d’urgence où s’adresser hors des horaires d’ouverture.

Cette association a pu voir le jour parce que les deux vétérinaires possédaient déjà le matériel, particulièrement onéreux. Les travaux nécessaires pour transformer les locaux en clinique ont été minimes.

Comme la transmission du savoir est importante pour les deux praticiens, ils reçoivent souvent des stagiaires du diplôme d’école ou du CES d’ophtalmologie et organisent des soirées de cas cliniques dans la spacieuse salle d’attente.

1 ACCÈS ET SALLE D’ATTENTE.

La structure partage un bâtiment avec deux autres entreprises. Il faut la contourner pour trouver l’entrée, indiquée par des panneaux. Un grand parking est à la disposition des clients. L’absence de croix vétérinaire est voulue, afin de ne pas attirer la clientèle généraliste du quartier. La structure n’emploie pas d’auxiliaire, les clients sont accueillis par les associés. Aucune vente au comptoir n’est proposée.

2 SALLE DE REPOS ET PHARMACIE.

La salle de repos est vaste et confortable. Les vétérinaires peuvent y prendre leurs repas tout en profitant de la bibliothèque. La pharmacie, sommaire au vu de l’activité (anti-inflammatoires non stéroïdiens, corticoïdes, antibiotiques et collyres), tient dans une armoire.

3 ZONE DE CONSULTATION.

Elle comprend deux salles d’environ 10 m², une pour chaque praticien. Organisées de manière habituelle (avec bureaux, tables électriques dont une avec pesée, tables et placards avec évier), elles possèdent néanmoins une diversité d’équipements, en plus d’un petit matériel spécifique à l’ophtalmologie (collyres d’examen, lentilles de gonioscopie et d’ophtalmoscopie, appareils photo, etc.).

La première salle comprend un ophtalmoscope indirect, un Tonopen®, une lampe à fente, un Doppler pour les prises de tension artérielle et un échographe oculaire (ScaRaB®). La seconde reprend le même matériel en y incluant un vidéo-ophtalmoscope et un rétinographe.

La structure possède trois échographes oculaires et un autre en prêt. Les sondes utilisées sont d’une fréquence de 10 MHz (pour l’examen du segment postérieur de l’œil et de l’orbite) et de 20 MHz (pour l’examen du segment antérieur de l’œil).

4 ZONE DE CHIRURGIE.

Le bloc chirurgical dispose d’un microscope avec une sortie vidéo reliée à un ordinateur, ce qui permet d’enregistrer et de suivre les interventions sur l’écran. Un phacoémulsificateur, qui possède la fonction de vitrectomie antérieure, est utilisé pour les opérations de la cataracte. Les anesthésies sont toujours gazeuses pour éviter les mouvements involontaires des animaux. Ils sont systématiquement monitorés.

5 ZONE D’HOSPITALISATION.

Cette salle comporte quatre cages, mais les hospitalisations de plus d’une journée sont rares.

Elle dispose d’un échographe oculaire (Eyecubed® de chez Alcon, dont la sonde de 20 MHz offre des images différentes du segment antérieur que celle du ScaRaB®), ainsi que d’un électrorétinographe (Sereme® Siem Biomédicale) utilisé pour explorer l’électrogenèse rétinienne, notamment avant toute chirurgie de la cataracte. Un angiographe équipe également cette salle : après une injection de fluorescéine par voie intraveineuse, il permet d’explorer l’état fonctionnel de la circulation sanguine et des tissus sous-rétiniens comme l’épithélium pigmentaire.