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Entre nous
QU’EN PENSEZ-VOUS ?
Auteur(s) : Stéphanie Padiolleau
Le vétérinaire salarié a toujours la bougeotte, comme en témoigne le résultat du dernier sondage sur WK-Vet.fr.
Ainsi, près du tiers des embauches durent moins d’un an, même si cette proportion baisse légèrement (de 32 % en 2006 à 28 % en 2011). Le nombre de remplacements, ou aidesdecourtedurée, qui correspondent à des emplois de moins de six mois, se maintient (autour de 12 %).
Parcomparaison,les auxiliaires spécialisées vétérinaires sont beaucoup plus stables et se rapprochent de la moyenne nationale. Les salariés français, tous secteurs confondus, travaillent généralement entre cinq et dix ans dans la même entreprise, et seulement 4 % d’entre eux, moins de trois ans. La profession est loin de ces chiffres, bien que l’attrait du salariat soit indéniable pour les jeunes générations, et en plein essor.
Rester salarié quelques années a toujours été un moyen pour les jeunes confrères de se “faire la main” et d’acquérir de l’expérience avant de se lancer en libéral. Deux tiers des collaborateurs travaillent ainsi dans moins de cinq clientèles vétérinaires avant de s’installer(1). Ils ont cependant tendance à conserver un poste plus longtemps en 2011 qu’en 2006. Ces jeunes praticiens étaient en effet à l’époque 27 % à demeurer en salariat d’un à deux ans et 10,7 %dedeuxàtroisans. Aujourd’hui, 17 % y restent trois ans, et ils ne sont plus que 20 % à exercer au même endroit entre un et deux ans.
« Quand on en trouve un », précisent certains, qu’il se plaît dans la structure et convient aux confrères installés, un vétérinaire salarié est susceptible de durer. En 2011, un tiers des praticiens occupentplusde trois ans le même poste, et près de 20 % plus de cinq ans (28 et 17,5 % en 2006). L’attraitdusalariat observé depuis quelques années dans la profession s’accompagne d’un allongement de la durée de cette activité dans lamême structure. Ilssont actuellement 49 % à y rester plus de deux ans, versus 39 % en 2006. La clientèle apprécie en outre de ne pas voir sans cesse de nouvelles têtes, et ne pas avoir à former un nouvel employé tous les ans constitue un gain de temps pour les libéraux. Fidéliser un salarié, lorsqu’une association n’est pas souhaitée ou impossible, peut donc se révéler payant.
De 3 à 5 ans, une durée maximale
De trois à cinq ans, c’est bien la durée maximale pour ne pas décourager les vétérinaires salariés de s’associer. Il vaut mieux que le ou la jeune praticien(ne) soit associé(e) avant que la routine s’installe. De cette façon, il (elle) trouve un nouveau stimulant avec ses nouvelles responsabilités. En revanche, avant l’âge de trente ans, les jeunes hésitent à se lancer.
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