Pfizer choisit de se séparer de sa santé animale d’ici à 2012

Pfizer a annoncé, le 7 juillet dernier, son intention de se séparer de sa santé animale dans douze à vingt-quatre mois. Cette séparation pourra se traduire par une vente totale ou partielle de ses activités vétérinaires, ou par une scission à travers la création d’une société distincte du groupe Pfizer, mais qui serait encore sa filiale. Bayer s’est déclaré intéressé par cette vente éventuelle durant l’été.

Toutefois, avec ses 4 milliards de dollars de chiffre d’affaires, les activités “santé animale” de Pfizer sont aussi suffisamment importantes pour pouvoir être séparées du groupe, sans être cédées à un autre industriel. La valorisation, aux alentours de 12 à 16 milliards de dollars, pourrait même justifier une introduction séparée sur le marché boursier, indépendamment du groupe Pfizer. En globalisant près de 20 % du marché mondial, ce laboratoire est aujourd’hui le leader mondial de la santé animale. Il devance assez largement le numéro 2 Merck (anciennement Intervet Schering-Plough, 2,9 milliards de dollars) et le numéro 3 Merial (2,6 milliards de dollars) du groupe français Sanofi.

La santé animale est « suffisamment distincte du core-business de Pfizer pour qu’elle puisse être mieux valorisée à l’extérieur de la société », explique dans un communiqué le président exécutif, Ian Read.

L’un des axes stratégiques pour Pfizer est désormais de se développer sur le segment des produits dits établis, les médicaments « génériques » ou « non protégés par des brevets », et sur le marché des pays émergents. En effet, les plus fortes croissances sont observées dans ces pays, notamment sur le segment des médicaments génériques.

Enfin, Pfizer considère que la médication familiale (les médicaments vendus sans ordonnance) est dorénavant dans son core-business. Ces deux axes sont assez récents pour le laboratoire. Il y a encore quelques années, sa stratégie n’incluait ni les génériques ni la médication familiale, mais… la santé animale.