Reprogrammer sa respiration pour lutter efficacement contre le stress - La Semaine Vétérinaire n° 1456 du 24/06/2011
La Semaine Vétérinaire n° 1456 du 24/06/2011

Bien-être

Gestion

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Auteur(s) : Jean-Michel Saint-Omer

Chasser le stress, améliorer sa condition physique, éliminer la fatigue et vivre plus pleinement… Pour tout cela, il convient d’éduquer sa respiration. Cet acte inconscient peut devenir conscient. Une personne traduit son état émotionnel sans le vouloir par sa façon de respirer. En effet, il existe une relation directe entre notre psyché et notre respiration. Autant d’éléments qui conduisent à s’interroger non seulement sur le rôle, mais aussi sur les possibilités qu’offre une éducation respiratoire.

Le travail du souffle agirait sur l’état émotionnel et la santé

“Travailler” son souffle agit sur les biorythmes, à condition de pratiquer régulièrement et sans forcer. Le repère en la matière s’appelle la fréquence respiratoire. Elle correspond au nombre de respirations effectuées par minute. Après un entraînement régulier de deux mois, la respiration naturelle ralentit, tout comme la fréquence respiratoire. Plus lente et plus “pleine”, elle améliore l’oxygénation cérébrale. L’état de stress produit une respiration thoracique et superficielle. Le diaphragme demeure contracté sous son effet. Ainsi, la symbolique enseigne que l’inspiration représente la vie, alors que l’expiration est synonyme de mort. Dans le même ordre d’idées, le français comporte des expressions comme “rendre souffle” ou “respirer la vie”. Or une personne apeurée inspire, parfois trop d’ailleurs, et la détente induit l’expiration, pour atteindre un état de relaxation. Quand la charge émotionnelle est trop forte, le diaphragme se soulève et si cette pression est trop accentuée, des troubles digestifs, un relâchement abdominal, du périnée, des lombalgies, des palpitations cardiaques ou encore des douleurs cervicales surviennent. Il convient donc de soigner ses expirations. Elles doivent être allongées. Dans le cas contraire, une expiration trop courte agit négativement sur le diaphragme. Dans des situations de stress, les côtes s’écartent plus que nécessaire et la respiration devient courte et thoracique.

Respirer pour se détendre

Prendre conscience de sa respiration, c’est prendre conscience de son stress, de l’action de ses peurs et de ses angoisses. Une inspiration superficielle et saccadée s’accompagne de la sensation de ne plus “sentir” son centre, autrement dit son être. L’éduquer permet de faire travailler certaines zones du cerveau, d’où l’idée qu’il faut ressentir sa respiration. En temps normal, la commande respiratoire est automatique, une partie de notre cerveau s’en occupe. Pendant les exercices de respiration volontaire, la commande respiratoire est conduite par la conscience, via le cortex. Après la séance de respiration volontaire, celle-ci est “reconditionnée” par imprégnation de la commande volontaire du cortex sur la commande automatique des centres respiratoires. Après huit semaines d’exercices réguliers, la fréquence respiratoire passe de dix-neuf à treize respirations, par comparaison avec un groupe test qui ne pratique pas la respiration volontaire. Une baisse importante du stress est alors constatée. Bien entendu, si les exercices sont abandonnés, la fréquence respiratoire augmente à nouveau.

Reprogrammer progressivement sa respiration

Comme pour le training autogène et la détente globale du corps, la première étape implique la préparation de son corps et de son esprit au moyen d’exercices d’initiation. Deux, faciles à mettre en œuvre, seront abordés ici. Ils sont réalisables à différents moments de la journée, chez soi comme au travail. Le premier consiste à se tenir debout, sans ceinture à la taille pour ne pas entraver la respiration. Les bras se lèvent, paumes des mains vers le bas, en inspirant lentement, mais sans remplir totalement les poumons. Une fois les mains à la hauteur de la poitrine, les bras sont écartés à l’horizontale, toujours en inspirant sans arriver à saturation. Puis une expiration lente s’accompagne d’un mouvement qui ramène les mains devant la poitrine. Ensuite, toujours en expirant, les bras sont abaissés pour se trouver dans la position de départ. Cet exercice peut être réalisé entre trois et dix fois, une ou plusieurs fois par jour. Le matin, il fournit de l’énergie et le soir, il détend. L’inspiration et l’expiration s’effectuent toujours par le nez.

Le second exercice se pratique assis. Il s’agit du même exercice que le précédent, mais en position assise. A la fin et sur la dernière expiration, le buste est penché en avant jusqu’à ce que le haut du corps soit presque parallèle aux genoux. Sans forcer, les poumons restent vides pendant trois secondes.

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