La sérologie et les tests de biologie moléculaire sont incontournables - La Semaine Vétérinaire n° 1455 du 17/06/2011
La Semaine Vétérinaire n° 1455 du 17/06/2011

Diagnostic

À la une

Auteur(s) : Aurélie Levieuge

Le diagnostic de maladie est délicat, en raison de la variabilité du tableau clinique, parfois non spécifique, et des fréquentes coinfections qui compliquent le diagnostic différentiel (voir schéma). Les éléments de suspicion regroupent les arguments épidémiologiques (vie ou séjour dans une zone d’endémie), cliniques et biologiques. La confirmation du diagnostic est indispensable avant la mise en œuvre du traitement. « Cette étape ne doit pas être négligée : le parasite, s’il n’est pas toujours facilement mis en évidence, doit néanmoins être recherché, car son observation permet un diagnostic de certitude », indique Gilles Bourdoiseau. L’exploration du système des phagocytes mononucléés est à privilégier. La ponction des nœuds lymphatiques est aisé­ment mise en œuvre, mais sa faible sensibilité (de l’ordre de 50 %) fait courir le risque de faux négatifs. La ponction médullaire, plus délicate à réaliser, bénéficie d’une meilleure sensibilité (de 60 à 70 %). Elle peut ainsi être réservée à l’exploration des rechutes. Les biopsies cutanées (à des fins d’histologie et d’immunomarquage) ne sont guère utiles (faible sensibilité et lecture difficile). En revanche, des examens cytologiques peuvent être réalisés sur d’autres liquides (articulaire, céphalorachidien, etc.). Les analyses sérologiques sont utiles, mais pas toujours faciles d’interprétation. L’immunofluorescence indirecte (IFI) constitue le test de référence, car elle affiche les meilleures sensibilité et spécificité. Les techniques Elisa ont aussi une bonne sensibilité. Quant aux tests d’immunodiffusion rapides, ils sont simples, mais leur sensibilité est variable. « Un résultat positif permet de conclure que l’animal présente une réaction immunologique positive à l’inoculation du parasite, mais en aucun cas à l’existence de la maladie », souligne Gilles Bourdoiseau. Une sérologie positive, avec un tableau clinique compatible, permet en revanche de conclure à la présence de la leishmaniose. Les tests de biologie moléculaire (PCR) permettent de détecter la présence d’ADN parasitaire dans les nœuds lymphatiques, la moelle osseuse et dans des liquides de ponction (mais pas dans le sang, car le parasite est généralement soit absent soit présent en faible quantité, ni dans l’urine). Gilles Bourdoiseau conseille de conserver la seringue et l’aiguille utilisées pour les aspirations cytologiques, car elles contiennent un échantillon qui peut être exploité par la PCR si l’adénogramme est négatif malgré une forte suspicion clinique. La PCR affiche une sensibilité élevée (90 %) et permet une détection précoce du parasite (davantage qu’avec la technique IFI).

  • Source : conférence de G. Bourdoiseau, présentée au congrès du Gemi d’Avignon, avril 2011.

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