Dépasser ses blocages pour apprivoiser son stress

Le stress est une réaction normale à une agression. Mais lorsqu’il passe d’une manifestation passagère à un état qui dure, il génère des effets dévastateurs sur l’organisme et, par contagion, sur l’environnement familial et professionnel. L’objectif est alors d’éviter l’épuisement.

Le terme “stress” est assimilé au mal-être. L’origine du mot vient de l’ingénierie. Hans Selye, fondateur et directeur de l’Institut de médecine et de chirurgie expérimentale de l’université de Montréal, a analysé les effets de la pression (traduction plus juste du mot “stress”) chez les systèmes vivants. Il a mesuré cette tension chez des animaux soumis à différentes sortes de stress (placement dans une centrifugeuse, injection de faibles doses de poison, etc.). Il a retiré une leçon de ces expériences : les organismes répondent de façon prévisible à ces pressions avec trois sortes de réactions.

La première se nomme la lutte-vol. Cette réponse de l’organisme vise à faire face à une situation d’urgence. Elle surgit de nombreuses fois, à l’occasion de tensions. Ce mécanisme est utile et nécessaire à la survie. La deuxième réaction est la phase de résistance. Elle prend le relais de la lutte-vol dès que la situation de stress se prolonge. Le corps continue à affronter la pression et se prépare à livrer un long siège. L’organisme sécrète des hormones et la tension musculaire s’accroît. La troisième (et ultime) étape est l’épuisement. Le système commence à craquer et une défaillance des organes est enregistrée. Elle s’accompagne de manifestations diverses, telles que des ulcères ou des insuffisances cardiaques. Il s’agit du syndrome général d’adaptation. Le corps humain est conçu pour supporter la première étape sans dommage. En revanche, les deuxième et troisième phases posent problème.

Engager une lutte efficace contre le stress

L’homme est encore trop prisonnier de ses anciennes idées dès qu’il s’agit de comprendre la relation entre l’esprit et le corps. La théorie de Descartes dite dualiste en est un des exemples. Selon celle-ci, il n’existe pas de relation corps-esprit. Cette conception n’a plus court de nos jours en raison des apports de la psychologie moderne. Il existe un système interne, qui régule automatiquement cette relation, mis en avant par le concept de “biotonic”. Encore faut-il qu’il ne soit pas entravé pour fonctionner. Par conséquent, il convient d’utiliser l’esprit conscient, mais sans pour autant se fier à la conscience.

Une étude menée sur le visage permet de comprendre le fonctionnement de cette relation. Lorsqu’un homme se rase, il se livre à une activité relativement neutre. A cette occasion, l’esprit, parce qu’il n’est pas agité, déclenche un processus de créativité. En fait, l’homme laisse son inconscient opérer. Or, celui-ci contrôle les fonctions qui régulent automatiquement le corps (rythme cardiaque, pression artérielle, respiration, sécrétion d’hormones, tension musculaire, etc.).

La croyance positive, une façon de s’affirmer et de connaître l’apaisement

L’autre partie de l’inconscient est en rapport avec la mémoire. Chaque expérience est enregistrée, stockée, et ces données restent disponibles. Certaines sont négatives (car elles sont douloureuses) et influencent le sujet, à l’image de tout ce qui reste dans ses souvenirs. Cela est lié à la manifestation des deuxième et troisième phases du stress. Une expérience intéressante permet de comprendre comment guérir un stress chronique. Il s’agit de marcher sur des braises. Au-delà de l’aspect spectaculaire, cela devient possible quand l’individu parvient à un état modifié de confiance. Se visualiser en train d’agir, se représenter le déroulement étape après étape permettrait d’y arriver. Le corps se place ainsi dans un état optimal qui utilise la croyance (la foi, diraient certains) appropriée, donc positive. Bien entendu, il importe de ne pas douter. Selon de nombreux témoignages, cette expérience serait moins douloureuse que de marcher sur du sable brûlant. L’homme dépasse ainsi ses propres blocages et s’affirme avec assurance. Il connaît ensuite un état d’apaisement, une situation à rechercher pour ne pas laisser le stress s’installer ou afin de le chasser. L’imagerie mentale et l’état de relaxation produisent de tels résultats, à condition de les vivre vraiment. L’esprit fonctionne alors en situation de prise d’un placebo et expérimente l’unité corps-esprit. Visualiser est insuffisant, il faut vraiment vivre ses images. Il existe dans le corps des polarités électriques (expliquées dans les travaux de Burr). Le degré de polarisation entre la gauche et la droite fournit cliniquement des indications précieuses sur le degré de stress ressenti. Ce dernier met l’accent sur le sentiment d’être coincé, impuissant. Il indique un manque de confiance en soi. On sait que les “électrodes” qui stimulent l’hypothalamus sont les pensées. Il est donc nécessaire d’en entretenir des positives.