Une évaluation de la qualité des formations au niveau international s’impose

La première édition de la World Conference on Veterinary Education remonte à octobre 2009, à Paris, sur le thème « un enseignement vétérinaire qui bouge pour un monde plus sûr ». Elle avait abouti aux premières recommandations mondiales sur ce sujet. L’organisation de l’édition 2011 a été confiée à l’école de Lyon (VetAgro Sup), en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et la World Veterinary Association. Son objectif : élaborer un plan d’enseignement harmonisé, adaptable à chaque pays, pour permettre à la profession vétérinaire de répondre aux enjeux de santé publique, d’alimentation et d’écologie de demain.

La nécessité d’une harmonisation du cursus est constatée

Le premier jour était consacré au travail de l’OIE sur les compétences que doit posséder un vétérinaire fraîchement diplômé en termes de santé publique (zoonoses, maladies animales transfrontalières, maladies émergentes, bien-être animal, épidémiologie, contrôle des affections et législation vétérinaire). Partant du constat que la qualité et le contenu de l’enseignement vétérinaire ne sont pas adaptés dans plus de 80 % des établissements dans le monde, la nécessité d’une harmonisation du cursus a été pointée du doigt via une liste de compétences de base, avec des exigences minimales et des procédures de contrôle qualité et de reconnaissance. Cela afin de s’assurer que les nouveaux diplômés seront capables d’accomplir leurs missions, dans les secteurs public et privé, conformément aux normes de l’OIE sur la qualité des services vétérinaires.

Vers un consensus sur les minima de formation dans le monde

Le jour suivant, des tables rondes sur le thème de l’éducation vétérinaire ont permis de faire avancer significativement les points d’accord sur les minima de formation dans le monde. Le congrès a relevé la nécessité de constituer rapidement des réseaux internationaux d’établissements d’enseignement vétérinaire et d’évaluer la qualité des formations proposées à l’aide d’un organisme habilité, au niveau national ou régional, avec une implication forte des organismes statutaires vétérinaires (Ordres).

D’après Stéphane Martinot, directeur général de VetAgro Sup, « la tenue de cette conférence a apporté à l’école de Lyon non seulement une visibilité internationale de ses installations, de la qualité de sa formation et de ses étudiants, mais la positionne aussi comme un établissement moteur en termes de développement d’une assurance qualité pour la formation vétérinaire, avec en particulier ses implications dans les accréditations européennes et américaines ».

Les enseignants ont apprécié le fait que la formation vétérinaire soit reconnue comme une partie intégrante de la qualité des services vétérinaires et comme le socle indispensable de la santé publique. Les différents directeurs d’école présents ont affirmé que les cursus devraient tous reposer sur des systèmes de suivi de la qualité, afin que les Ordres vétérinaires puissent accepter uniquement des confrères qui ont suivi une formation reconnue.