Le stent urétéral est une alternative encourageante qui améliore le pronostic d’une affection émergente

Les interventions chirurgicales pratiquées sur une structure de 1 mm de diamètre et d’une lumière de 0,4 mm restent réservées à un traitement de dernier recours. Les techniques chirurgicales traditionnelles incluent l’urétérotomie, la réimplantation urétérale, l’urétéro-néphrectomie et la transplantation rénale. Selon le type de procédure réalisée, une étude menée chez cent cinquante chats traités dans des centres spécialisés montre une morbidité de plus de 30 % et une mortalité de 18 % à plus de 30 %.

Une prise en charge médico-chirurgicale (fluidothérapie, antispasmodiques ou myorelaxants et sonde de néphrostomie) doit permettre de stabiliser l’animal en état critique (urémie, hyperphosphatémie, hyperkaliémie et une hypercalcémie ou hypocalcémie). L’étape suivante consiste à lever l’obstruction urétérale partielle ou complète.

Le stent urétéral est une nouvelle alternative pour diminuer la morbidité et la mortalité liées aux techniques chirurgicales traditionnelles (fuites urinaires, sténoses posturétérotomies, etc.). Ses objectifs sont multiples :

– dévier de l’urine de la cavité pyélique à la vessie en contournant l’obstruction urétérale ;

– favoriser la dilatation urétérale passive ;

– diminuer les tensions urétérales postchirurgicales (surtout lors d’anastomose), les fuites urinaires et l’œdème urétéral ;

– prévenir la migration de calculs rénaux.

Les indications des stents urétéraux ne se limitent donc pas au traitement des urétérolithiases. Les urétérotomies, ruptures urétérales, anastomoses urétérales et tumeurs du trigone vésical qui obstruent la jonction urétéro-vésicale, sont autant d’affections pour lesquelles le stent présente tout son intérêt.

Sa mise en place peut être réalisée par trois méthodes : antérograde, rétrograde ou par urétérotomie. La première reste conseillée chez le chat, compte tenu de la difficulté à cathétériser la jonction urétéro-vésicale. Le taux de succès de mise en place est de 94 % chez cette espèce, grâce au développement de stents de petits diamètres. Le stent urétéral peut être retiré après plusieurs mois ou laissé en place (des cas de stent laissé in situ pendant quatre années sont décrits).

Notre expérience et les premières études sur le sujet laissent présager des résultats encourageants. Un recul clinique reste cependant nécessaire pour juger de l’intérêt de ces nouvelles techniques sur le moyen et le long termes.

BIBLIOGRAPHIE

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