Le disque dur externe offre bien plus qu’une simple solution de stockage - La Semaine Vétérinaire n° 1445 du 08/04/2011
La Semaine Vétérinaire n° 1445 du 08/04/2011

Informatique

Gestion

S’ÉQUIPER

Auteur(s) : Sébastien Le Gaillard

Multimédia, sauvegardes des données de la clinique, mobilité… avec l’explosion des besoins en stockage de données, les disques durs externes sont des solutions incontournables. Tour d’horizon de l’offre du marché.

1 LE MATÉRIEL

Quatre familles de disques durs externes

• Les disques durs externes “portables” renferment un disque de 2,5 pouces. Ce sont les modèles les plus compacts, destinés à un usage nomade. Ils sont le complément idéal d’un ordinateur portable.

• Les disques durs externes “de bureau”, qui contiennent un disque de 3,5 pouces, sont un peu plus lourds et nécessitent une alimentation électrique externe. Certains peuvent tout de même être transportés, d’autres resteront sur le bureau compte tenu de leur poids. Dans cette famille, il existe aussi des boîtiers (appelé baies de disques durs) qui renferment deux à cinq disques et assurent une grande capacité de stockage.

• Les disques durs “réseaux” (ou network attached storage, NAS) sont destinés à être reliés au réseau local d’entreprise (local area network ou LAN). Ils sont ainsi accessibles à tous les ordinateurs de la clinique pour un partage des données.

• Les disques durs “multimédia”, moins utiles sur le plan professionnel, se relient à une télévision (connexion péritel ou high definition multimedia interface, HDMI) pour diffuser sur celle-ci vidéos, photos et musiques numérisées.

Plusieurs interfaces internes et externes

• A l’intérieur du boîtier, le disque dur est connecté à un contrôleur de type IDE (integrated drive electronics) ou Sata (serial ATA). Les modèles en IDE sont en voie de disparition, car l’interface Sata est plus rapide et performante.

• A l’extérieur du boîtier, il existe différents types de prises pour le relier à l’ordinateur :

– l’USB 2.0 (universal serial bus), l’interface la plus ancienne et la plus universelle, est présente sur tous les PC ou les Macintosh ;

– le Firewire (ou IEEE1394), décliné en deux types : Firewire 400 ou 800 ;

– plus récente, l’e-Sata (external serial ATA) est encore assez rare sur les configurations PC actuelles ;

– le RJ45 (prise réseau pour les modèles de disques durs “réseaux”) ;

– la nouvelle interface USB 3.0 (qui remplacera progressivement la 2.0).

Ces différentes interfaces affichent des débits théoriques variés(1).

Dans le cas particulier d’une baie de disques durs externes, les disques (deux ou plus) sont connectés à une carte contrôleur Raid (redundant array of inexpensive disks) interne. Le boîtier est relié à l’ordinateuravecunseul câble, via l’une des six interfaces citées. Ce montage peut interagir avec le système de différentes manières, selon les besoins. Par exemple, dans le cas d’un boîtier à deux disques durs contrôlés par une carte Raid, trois configurations sont disponibles :

– en Raid0, les disques sont vus par l’ordinateur comme un seul, dont la capacité correspond à la somme des deux. L’écriture sur les deux disques durs est simultanée, ce qui augmente la vitesse d’accès au disque, par rapport à un disque unique ;

– en Raid1, le deuxième disque sert de copie à tout ce qui est écrit sur le premier. La capacité est divisée par deux, car les données sont redondantes sur le plan matériel. En cas de panne d’un des deux disques durs, il peut être remplacé et les données sont préservées ;

– en JBOD (just a box of disks), les deux disques durs sont perçus par le système comme distincts. La capacité de l’ensemble s’additionne. En cas de dysfonctionnement de l’un des deux, les données qu’il contenait sont perdues.

Partitionnement et formatage du disque dur

Lors de l’achat d’un disque dur externe, celui-ci est déjà partitionné et formaté pour fonctionner soit sous Windows, soit sous MacOS X. En effet, les systèmes d’exploitation n’utilisent pas les mêmes types de fichiers. MacOS X peut lire le HFS, HFS+, HFS X et le FAT32. Windows utilise le NTFS par défaut, mais peut aussi lire le FAT32. Linux utilise l’EXT3, mais peut lire également le FAT32. Ainsi, si un seul système d’exploitation est utilisé, mieux vaut préférer son type de fichiers par défaut (HFS+ sous MacOS X, NTFS sous Windows, EXT3 sous Linux). En revanche, pour une compatibilité multisystèmes, la solution la plus simple est le FAT32.

2 CHOIX D’UN DISQUE DUR SELON SON USAGE

Du côté des fonctionnalités, il convient de distinguer les disques durs externes de type “portable” ou “de bureau”, directement connectés à un ordinateur, des modèles “réseaux” qui sont partagés pour tous les PC et les Macintosh du réseau local.

Disque dur connecté à un ordinateur

Les modèles “portables” ou “de bureau” permettent la sauvegarde directe des fichiers indispensables à la clinique (base clients, comptabilité). Il est également possible de sauvegarder l’intégralité d’un système d’exploitation MacOSX (avec Time Machine depuis la version MacOS 10.5) ou Windows (depuis la version Seven). Pour des versions de Windows antérieures, il faudra recourir à un logiciel de clonage de type Norton Ghost.

Le disque dur externe peut également héberger un système d’exploitation de “secours” qui permet de redémarrer l’ordinateur en cas de défaillance, mais aussi de sauvegarder ses données avant la réinstallation du système. Il est ainsi possible de démarrer Windows, MacOSX ou Linux à partir d’un disque dur externe.

Disque dur “réseaux” (NAS)

Les disques durs “réseaux” permettent, bien entendu, la sauvegarde de données et celle d’une image clone du système d’exploitation, mais ils offrent également d’autres fonctionnalités :

– le partage de fichiers par différents utilisateurs locaux (après un paramétrage de sécurité), via le protocole réseau Samba, inclus dans Windows ;

– le partage de fichiers par des utilisateurs distants, via l’Internet, par le protocole FTP (file transfert protocol) ou un site web dédié ;

– l’hébergement d’un site Internet interne (accès uniquement dans la clinique) et/ou externe (accès privé ou public) grâce à la fonction de serveur web (HTTP, hypertext transfert protocol), certains modèles assurant même la gestion des sites web dynamiques écrits en langage PHP/MySQL ;

– la diffusion en flux continu (streaming) de contenus multimédias numérisés (vidéo, photo, audio) vers un ordinateur du réseau ou un périphérique compatible avec le protocole DLNA (digital living network alliance), par exemple une passerelle multimédia, une console de jeu PS3 ou XBox 360 ou une télévision connectée DLNA ;

– le partage d’une imprimante USB, qui devient alors celle du réseau à l’aide d’une fonction de serveur d’impression gérée par le NAS ;

– le téléchargement ordinateur éteint, avec divers protocoles “réseaux” (BitTorrent, eMule).

Sécurité et confidentialité des données

• Seul un système Raid1 permet de récupérer les données en cas de défaillance matérielle d’un des deux disques durs.

• Pour un disque externe “mobile” ou “de bureau”, il est possible d’assurer la confidentialité des données. Ainsi, en cas de vol du disque dur, elles ne seront pas accessibles au voleur. Plusieurs solutions techniques sont envisageables :

– protection des répertoires par un mot de passe (formatage NTFS et paramétrage des droits d’accès des répertoires sous Windows) ;

– cryptage des données à l’aide d’un logiciel spécifique (par exemple Truecrypt, un logiciel open source gratuit).

• Pour un disque dur “réseau”, il conviendra de définir correctement les autorisations d’accès (utilisateurs/mot de passe) pour les différents répertoires de partage, et suivant les protocoles utilisés (Samba, FTP, HTTP). Certains modèles de NAS intègrent un cryptage des données du disque dur.

3 MODÈLES DISPONIBLES ET CRITÈRES DE CHOIX

Le choix du modèle adéquat (voir tableau) fait intervenir plusieurs critères :

– opter pour une famille de disques durs (mobiles, de bureau ou réseaux) selon les usages envisagés ;

– déterminer la connectique adaptée au matériel informatique déjà présent dans la clinique : il peut être intéressant d’envisager une évolutivité future (cas des boîtiers avec interface multiple, USB 3.0 rétrocompatible avec USB 2.0) ;

– définir une capacité désirée (sauvegarde de données, d’un système d’exploitation, images de disques complets, etc.) ;

– disposer ou non de fonctionnalités supplémentaires, ce qui s’applique surtout aux modèles “réseaux” (serveur FTP, HTTP, etc.) ;

– prendre en compte le design général du boîtier, même si ce n’est pas un critère fondamental.

Quel que soit son prix, le disque dur externe constitue finalement un investissement mineur en regard de son utilité. Mais comme tout système électronique, un disque dur vieillissant perd de sa fiabilité, même s’il reste plus sûr qu’une clé USB. Pour les données sensibles, comme la base client, il est alors judicieux de disposer d’une seconde sauvegarde, idéalement externalisée hors de la clinique (à domicile, par exemple).Un disque dur réseau à la clinique avec un serveur FTP prend ainsi tout son sens, car il permet de télécharger la sauvegarde à son domicile, moyennant quelques paramétrages aisés.

  • (1) Voir le tableau en complément sur le site WK-Vet.fr, rubrique “Semaine Vétérinaire”, puis “Compléments d’article”.

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