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Recherche. Projet européen EDENext
Actualité
Auteur(s) : Stéphanie Padiolleau
Le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) vient d’annoncer sa participation au projet EDENext (“biology and control of vector-borne infections in Europe”)(1). Ce programme de recherche, qui s’achèvera en 2014, dépend du volet “santé” du septième programme-cadre de la Commission européenne. Il regroupe quarante-six partenaires, issus de vingt-deux pays, et s’inscrit dans la continuité du projet Eden (“emerging diseases in a changing european environnement”)(2). Achevé en 2010, ce dernier a donné lieu à soixante travaux de thèse et plus de deux cents publications scientifiques.
Alors qu’Eden était focalisé sur l’impact des changements environnementaux sur les maladies vectorielles, EDENext s’attachera à la biologie, à l’écologie et à l’épidémiologie particulière liée à leur introduction, leur diffusion ou leur évolution. Les groupes de travail sont divisés par vecteurs (voir figure), associés à trois groupes transverses (un pour la modélisation, un pour la gestion des données et un pour la santé publique) en vue de proposer des outils et des indicateurs utilisables dans la prise de décision de la gestion sanitaire de ces maladies ou de leurs vecteurs. Chaque groupe “vecteur” s’intéressera d’abord à l’émergence et à la diffusion des maladies vectorielles, puis aux moyens d’intervention et de contrôle.
En ce qui concerne les tiques, la priorité est donnée aux recherches liées à la fièvre hémorragique de Crimée-Congo chez l’homme, en Europe de l’Est, en Turquie et en Russie, et à son vecteur, Ixodes ricinus. Cette tique est aussi vectrice d’autres maladies émergentes majeures pour la santé publique en Europe, notamment de l’anaplamose granulocytaire humaine (Anaplasma phagocytophilum). L’agent de cette affection est retrouvé chez de nombreuses espèces vertébrées (bovins, caprins et ovins, mais aussi oiseaux, rongeurs ou lézards).
L’une des priorités du groupe d’étude sur les moustiques sera le virus de la vallée du Nil, à l’origine d’une zoonose complexe, notamment en raison de son aspect migratoire. Le moustique tigre (Aedes albopictus), responsable d’épidémies de chikungunya en Italie, et son cousin Aedes japonicus, font aussi partie du programme de recherche.
D’autre part, il est prévu de créer des cartes de risques (ou leur mise à jour) sur les phlébotomes, d’étudier leur distribution spatiale et leur compétence, ainsi que sur les culicoïdes, en Europe et dans les zones voisines.
• Aide publique aux vétérinaires. Une collectivité publique va aider quatre praticiens à créer leur structure. Pour garder ses vétérinaires sur son territoire rural, la communauté de communes de la Suisse normande (à cheval sur l’Orne et le Calvados) a décidé d’investir 80 000 € dans la construction d’une clinique sur un terrain qu’elle possède. La CCSN compte obtenir entre et 10 et 20 % de cette somme de l’Etat au titre de la dotation d’équipement des territoires ruraux. Le reste sera financé par un emprunt remboursé sous forme de crédit-bail par les praticiens aujourd’hui installés à Thury-Harcourt, ville au centre de la CCSN.
• Parution. Notre consœur Christine Lazier (T 83) vient de publier, avec Jean-Claude Barrey, Ethologie et écologie équines, aux éditions Vigot. L’ouvrage analyse le comportement du cheval et le rapport homme-animal. « Les relations sociales du cheval, ses rapports aux autres espèces, la structuration de son espace social, la façon dont le regroupement artificiel de chevaux altère ce dernier, répondent en effet à des règles que l’homme oublie ou néglige souvent », témoignent les auteurs.
• Une vétérinaire à l’outre-mer. Isabelle Chmi-telin (T 85), 48 ans, inspectrice en chef de la santé publique vétérinaire, devient directrice de l’Office de développement de l’économie agricole d’outre-mer. Cet établissement public administratif, sous la tutelle des ministères de l’Agriculture, de l’Outre-mer et du Budget, est chargé d’œuvrer au développement durable de l’économie agricole des départements d’outre-mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte et La Réunion), ainsi que des trois collectivités de Saint-Barthélemy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon.
• Aliments bio. Dechra lance les premiers aliments bio exclusivement vétérinaires pour chiens (Specific C-Bio-W ) et chats (Specific F-Bio-W). Fabriqués en Autriche, pays pionnier en matière d’agriculture bio, ils comportent plus de 95 % d’ingrédients d’origine biologique. La gamme est lancée sous forme humide. Specific C-Bio-W (3,60 € la barquette de 300 g) se présente en conditionnement de cinq barquettes, et Specific F-Bio-W (1,60 € la barquette de 100 g) en conditionnement de sept barquettes.
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