Le nouveau Réseau de santé publique vétérinaire veut fédérer les acteurs du public et du privé

Comme c’est déjà le cas sur Internet, l’avenir sera aux réseaux, de niche (c’est-à-dire spécialisés) en particulier. Le nouveau Réseau de santé publique vétérinaire (RSPV) s’est fixé pour objectif de fédérer toutes les personnes qui ont les compétences et œuvrent pour la santé publique vétérinaire. Il s’adresse à différents corps d’Etat de la fonction publique qui n’ont pas l’habitude de se fréquenter : inspecteurs de santé publique vétérinaire (ISPV), vétérinaires des armées, sapeurs-pompiers vétérinaires, etc. Il concerne également les praticiens du secteur privé, comme les “vétérinaires conseil” en agro-alimentaire, en gestion du risque ou en conduite du troupeau. En regroupant un riche éventail d’acteurs de santé publique, le réseau motivera leurs échanges et favorisera les passerelles, encore rares, entre secteurs public et privé.

A la suite du démantèlement des Directions départementales des services vétérinaires (DDSV) dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP) – et aussi parce qu’il avait constaté le faible essaimage des ISPV – l’ancien ministre de l’Agriculture Michel Barnier avait missionné nos confrères Philippe Chartier et Dominique Planchenault afin de définir la pertinence d’un tel réseau. Les besoins du secteur en termes d’animation collective, d’emplois et de valorisation des compétences avaient été soulignés dans leur rapport⁽¹⁾ (rendu au début de l’année 2010 au ministre Bruno Le Maire), qui fut à l’origine de la création de l’association (loi 1901) en octobre dernier⁽²⁾.

Différents groupes de travail élaboreront la première base de données du réseau

Pour se mettre concrètement en route, cet organisme doit maintenant préciser son champ et ses conditions d’activité. Ce semestre, différents groupes de travail élaboreront la première base de données du réseau, ainsi que son règlement intérieur précisant les critères d’entrée. Il est déjà établi que les adhésions se feront à titre individuel. Il est également prévu d’instaurer des conventions avec des associations aux objets voisins ou complémentaires comme, par exemple, Animal-santé-aliment (ASA) ou la Société vétérinaire pratique de France (SVPF).

Si le RSPV se donne avant tout pour mission de promouvoir les individus et leurs compétences, il a aussi vocation à faire rayonner la santé publique vétérinaire. Les moyens d’y parvenir sont actuellement à l’étude. D’ici au printemps, le réseau espère finaliser ces travaux préparatoires et profiter ainsi de l’opportunité de l’année mondiale vétérinaire, en organisant une rencontre sur le thème de la santé publique à l’automne prochain.

• (1) Le rapport est téléchargeable à l’adresse : http://archives.agriculture.gouv.fr/sections/publications/rapports/creer-association/

• (2) Le bureau se compose d’Anne Bellancourt (présidente), Jacques Brulhet (vice-président), Véronique Bellemain (trésorière), Philippe Bonbled (secrétaire).