La médecine traditionnelle chinoise contribue à l’amélioration du moral du patient - La Semaine Vétérinaire n° 1432 du 07/01/2011
La Semaine Vétérinaire n° 1432 du 07/01/2011

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Auteur(s) : Jean-Michel Saint-Omer

Sans faire l’apologie de la médecine traditionnelle dite de “l’Empereur jaune”, il est intéressant d’expliquer comment elle permet, selon ses propres termes, de “corriger” les humeurs. Si elle est parfois en mesure de compléter notre médecine, elle ne la remplace pas. La médecine traditionnelle chinoise met en avant le concept d’une énergie qui doit circuler librement dans le corps, le long des méridiens d’acupuncture. Une mauvaise circulation de ces flux peut conduire à la maladie, à la déprime, voire à la dépression. Lorsqu’une personne ressent un coup de blues, il est important de ne pas laisser la mélancolie s’installer, car l’épuisement conduit à la dépression, au même titre que les chocs émotionnels mal gérés. L’individu traverse également des périodes ou des âges au cours desquels il n’a goût à rien. Ces moments interviennent généralement entre quarante et cinquante ans pour les femmes, cinquante et soixante ans pour les hommes. Les symptômes sont connus : tristesse, fatigue, sensation d’un corps lourd, troubles du sommeil, émotions en panne, perte de mémoire, de concentration, de libido et, bien entendu, de confiance en soi.

La médecine traditionnelle chinoise se substitue parfois à la prise de médicaments

Cet ensemble de théories et de pratiques s’intéresse à la dépression dite réactionnelle (soit 95 % des cas de dépression), souvent due à des événements traumatisants comme le deuil, le divorce ou la perte d’emploi, par exemple. La médecine occidentale dispose de traitements en la matière, en l’occurrence les psychothérapies et les médicaments psychotropes, qui sont souvent complémentaires. Les antidépresseurs donnent du temps pour mener à bien la psychothérapie. Triste record, les Français sont des champions du genre : 11 % d’entre eux prennent régulièrement ce type de médicaments, ce qui représente une consommation de deux cents millions de boîtes chaque année.

La médecine traditionnelle chinoise propose une autre piste, complémentaire, qui peut aider à réduire et parfois, sous contrôle du médecin, à abandonner la consommation de médicaments. Cette méthode thérapeutique préconise d’agir sur le déséquilibre énergétique en libérant le passage de cette énergie dans les méridiens. Pour cela, elle dispose de différents outils auxiliaires. Il s’agit de l’acupuncture (avec un thérapeute), des moxas (réchauffement des points d’acupuncture à l’aide de bâtons d’armoise), du massage (seul ou à deux), des postures de qi gong et de taï chi (circulation de l’énergie par une gymnastique douce), et des plantes (sous forme de tisanes, de gélules, d’huiles essentielles ou d’élixirs floraux).

Avec cette méthode, la responsabilité de la guérison repose aussi sur le patient

La médecine traditionnelle chinoise permet de se sentir mieux, ce qui peut conduire à un sevrage plus rapide des médicaments. Elle est également un bon vecteur pour être à l’écoute de son corps. Elle présente en outre un avantage : la responsabilité de la guérison ne repose pas sur le seul thérapeute, mais sur le patient. Ce dernier devient un sujet. L’objectif est de l’aider à recouvrer son autonomie et de briser sa culpabilité. Par exemple, selon la médecine traditionnelle chinoise, le chagrin provient d’un “vide du cœur”. Il est donc indiqué de tonifier ce dernier pour y remédier. Cette méthode thérapeutique établit une relation étroite entre les organes et les émotions. Si celles-ci constituent une force, leur excès est maladif.

La médecine traditionnelle chinoise met en œuvre l’intention, l’attention et la conscience. C’est le concept de shen qui établit la relation entre l’énergie vitale ou essentielle (appelée jing) et la conscience. Le jing s’épuise au fur et à mesure que la personne vieillit. Cette énergie, qui alimente le cerveau, siège dans les reins et nécessite de l’entretien. L’objectif de cette médecine est le retour à l’harmonie, la stimulation de ce qui doit l’être, et l’apaisement de ce qui se consomme trop. En acupuncture, il existe un point spécifique pour chaque shen. Il devient ainsi possible de réguler ses émotions. Les moxas et le qi gong permettent aussi ce contrôle, mais cela prend davantage de temps, et ils sont fréquemment utilisés en complément de l’acupuncture. Pour la médecine traditionnelle chinoise, il faut identifier le déséquilibre particulier afin d’identifier sa forme de dépression. Il existe ainsi cinq traitements spécifiques(1) pour cinq formes de dépressions différentes.

  • (1) Ils feront l’objet d’une prochaine chronique.

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