Les aspects positifs et négatifs du métier d’auxiliaire - La Semaine Vétérinaire n° 1427 du 26/11/2010
La Semaine Vétérinaire n° 1427 du 26/11/2010

Avantages et inconvénients

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Auteur(s) : N. F.

A la question « citez les trois meilleurs aspects de votre profession », deux réponses, « le contact avec les animaux » et « le contact avec la clientèle », arrivent largement en tête et presque à égalité. La proximité avec les animaux est visiblement l’élément moteur du métier. Les auxiliaires apprécient tout particulièrement de contribuer à leur bien-être. Ils ont la sensation d’assouvir une passion. Les propriétaires, parfois considérés comme un désagrément de l’activité par les vétérinaires, sont bien plus populaires auprès des ASV. Ils aiment donner des conseils, les accueillir, les écouter. Les soins aux animaux constituent le troisième point fort. Ils mettent en exergue les actes qu’ils pratiquent eux-mêmes, aussi bien que l’aide qu’ils fournissent aux praticiens dans le cadre des actes de chirurgie. La polyvalence, la diversité des tâches et les responsabilités sont également souvent citées. « Un métier sans routine », résume l’un d’eux.

Le peu de reconnaissance des employeurs arrive largement en tête des griefs

A l’inverse, le manque de reconnaissance, les travaux ingrats et les faibles salaires constituent le trio de tête des aspects négatifs du métier.

Le manque de confiance et de considération des vétérinaires est mal vécu : « On nous demande tout et rien », « pour les praticiens, il faut être une pieuvre sur patins à roulettes, savoir tout faire et tout de suite ». Certains s’estiment « traités comme des larbins » et vont même jusqu’à parler « d’exploitation ». Beaucoup se plaignent aussi d’être confondus avec « des femmes de ménage ». La problématique de l’hygiène des locaux revient souvent : « On trouve encore, en 2010, des annonces pour auxiliaires de niveau IV avec nettoyage des locaux et du chenil », s’agaceune sondée. « Il faut nettoyer les excréments, le vomi », « la profession auncôté pipi-caca difficile à supporter ». Plusieurs d’entre eux citent, parmi les tâches ménagères qu’ils effectuent, le nettoyage des vitres et le repassage du linge personnel de leur employeur…

Le faible montant des salaires est mis en avant, compte tenu de la difficulté de la tâche, mais aussi du temps de travail à rallonge : « une surcharge de travail permanente », « des horaires non stables », « on bosse week-end et jours fériés », « pendant que ces messieurs-dames se déchargent de plus en plus sur nous et prennent deux mois de vacances par an, nous sommes là avec nos cinq semaines de congés et on doit faire toujours plus ». La souffrance des animaux est également mal vécue, comme l’absence de débouchés professionnels.

« Certains vétérinaires usent de leur pouvoir pour faire effectuer aux ASV des tâches qui ne leur incombent pas (repassage du linge personnel, par exemple). Heureusement que ce n’est pas une généralité : j’ai pu le constater en changeant d’employeur. Quelques-uns ont vraiment de la considération pour leurs auxiliaires et respectent leur travail. »

« Beaucoup d’assistantes vétérinaires m’ont parlé des conditions dans lesquelles elles travaillent et qui sont incorrectes : insultes, harcèlement moral, locaux mal chauffés, remontrances régulières, réflexions devant les clients, etc. »

« Merveilleuse, passionnante, mais fatigante profession, qui met souvent nos nerfs à rude épreuve et n’est malheureusement pas suffisamment reconnue ni rémunérée à sa juste valeur. »

« La joie de ce métier est de pouvoir s’occuper du bien-être et de la santé des animaux au quotidien. »

« Je trouve que nous sommes mal payés par rapport à la polyvalence de notre travail et à nos responsabilités. »

« L’ambiance, la confiance accordée, la polyvalence des tâches à effectuer sont pour moi des aspects très importants dans ce métier, je dirais même que cela rend le rôle d’ASV encore plus intéressant. »

« Dans la structure où nous travaillons, ma collègue et moi passons 80 % de notre temps à nettoyer la clinique. J’ai appris des gestes techniques que je ne peux pas mettre en application ou (trop) rarement, c’est frustrant. »

« Notre taux horaire est peu satisfaisant, sachant que nous sommes à la fois secrétaire, femme de ménage, assistante vétérinaire… »

« Dommage qu’il n’existe pas de possibilité d’évoluer ! J’aime ce que je fais. Je ne demande qu’à m’impliquer davantage et à faire évoluer ma structure. »

« C’est un métier passionnant que je ne quitterai jamais. »

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