La production française de volailles de chair se situe au 5e rang mondial - La Semaine Vétérinaire n° 1427 du 26/11/2010
La Semaine Vétérinaire n° 1427 du 26/11/2010

Filière avicole

Éclairage

REPÈRES

Auteur(s) : Karim Adjou

Première en tonnage dans l’Union européenne, la filière avicole française se singularise par la diversité de sa production (poulets, dindes, canards, pintades).

En France, l’élevage de volailles est concentré dans certaines régions, mais la Bretagne fournit les deux tiers de la production nationale. Le développement continu et la modernisation de l’agriculture dans cette zone au cours des quarante dernières années en font la première région avicole de France et d’Europe.

La production et l’exportation des volailles jouent un rôle important dans l’économie française. En effet, la France est le premier pays producteur de volailles dans l’Union européenne et le cinquième au monde après les Etats-Unis, la Chine le Mexique et le Brésil. Elle est également en tête au niveau mondial pour la production de pintades (voir encadré).

La production avicole mondiale toujours en croissance

La production mondiale, estimée à 83,4 millions de tonnes (Mt) en 2007 par la Food and Agriculture Organization (FAO), a gardé sa croissance sur les dernières années malgré un léger ralentissement lié à l’épizootie d’influenza aviaire. De 2000 à 2007, la production mondiale a augmenté au rythme de 2,7 % par an en moyenne. La production de poulets (74 Mt en 2007) représente près de 88 % de la production totale et affiche le plus fort dynamisme, avec une croissance moyenne annuelle de 3,4 %, alors que la production de dindes (5,9 Mt en 2005) progresse de 2,2 %.

Après une hausse régulière depuis plus de trente ans, la production française de volailles a enregistré un repli de quelque 476 000 t de 1998 à 2008 (avec une baisse sensible en 1999), un recul régulier chaque année depuis 2002 (- 5 % en 2002 et en 2003, - 2 % en 2004, - 3 % en 2005), une chute en 2006 (- 8 %) en liaison avec l’épizootie d’influenza aviaire et la crise médiatique induite, et une reprise en 2007 non confirmée en 2008. Cet ajustement des volumes a été nécessaire pour adapter l’offre à la demande, dans un contexte de réduction durable des débouchés tant intérieurs qu’à l’exportation.

Un essor des volailles sous signe officiel de qualité

Première en tonnage dans l’Union européenne et cinquième dans le monde, la filière avicole française se singularise par la diversité de sa production. Le poulet représente près de la moitié des tonnages produits, et cette part tend à diminuer. Depuis les années 70, la production de dindes s’est considérablement développée jusqu’en 2000, allant jusqu’à représenter 34 % des tonnages, ce qui plaçait la France au deuxième rang mondial. Depuis, elle a chuté de 40 % (entre 2000 et 2008) et ne représente plus que 25 % de la production de volailles. Les filières canards (15 % des tonnages) et pintades (2,5 % des tonnages) ont également acquis des places conséquentes dans le paysage avicole français. La France est le deuxième producteur mondial de canards et le premier en pintades.

Au sein d’une même espèce, les professionnels ont su développer une large gamme de produits et de qualité, de la volaille standard à la volaille festive, afin de mieux répondre aux attentes des consommateurs français et à la segmentation croissante des marchés. Ainsi, depuis 1970, les productions label se développent sur le créneau des volailles “haut de gamme” et contribuent à donner une image de qualité gustative aux produits avicoles français.

La segmentation de la production se poursuit depuis le début des années 90 avec le développement des produits certifiés et, de façon limitée, des volailles biologiques.

La production avicole allemande continue de monter

La production de volailles de l’Union à vingt-sept a atteint 11,6 Mt en 2008 (+ 1,4 % par rapport à 2007). Elle a ainsi retrouvé son niveau d’avant la crise de l’influenza aviaire. Si la production continue de baisser en France et au Royaume-Uni, elle progresse dans plusieurs autres pays, en particulier en Espagne et en Allemagne. En effet, la montée en puissance de la production avicole allemande se poursuit. Le pari de la filière est de fournir un marché en croissance avec une offre standard qui répond à de hautes exigences qualitatives, le tout à un prix juste. L’Allemagne est aujourd’hui autosuffisante en poulets (105 %), en dindes (76 %) et en œufs (60 %), ce qui laisse un peu plus de marge aux éventuels concurrents.

Inquiétudes sur l’avenir de la filière avicole française

Confrontée à une concurrence accrue, la production avicole française est en net recul depuis la fin des années 90. Sur la dernière décennie, elle a baissé à un rythme moyen annuel de 2,3 %, alors que la production mondiale augmentait de 3,8 % par an. Ce repli est largement lié à une perte de positions à l’exportation, y compris en Europe, et à une plus forte pénétration des importations. Alertes sanitaires, demandes des consommateurs de plus en plus orientés vers des produits élaborés, émergence de problématiques relatives à la durabilité des systèmes de production et au bien-être des animaux accompagnent cette évolution.

Ces interrogations ont amené l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) et l’Institut technique de l’aviculture (Itavi) à engager une réflexion prospective avec des experts sur les évolutions à moyen terme des filières volailles de chair et d’œufs de consommation en France.

  • Sources : Itavi, Réussir Aviculture, Volaille française.

Les derniers chiffres de 2009

L’aviculture est un secteur important de l’économie française, qui emploie près de 50 000 salariés et 15 000 éleveurs. La France est :

– 1er producteur de volailles européen, avec près de 2 millions de tonnes en 2009 ;

– 1er producteur européen de dindes et de pintades ;

– 5e producteur mondial de volailles (après les Etats-Unis, la Chine, le Brésil, et le Mexique) ;

– 2e producteur mondial de canards et de dindes.

K. A.
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