La convention paysan-vétérinaire des Monts-du-Forez fête ses trente ans - La Semaine Vétérinaire n° 1427 du 26/11/2010
La Semaine Vétérinaire n° 1427 du 26/11/2010

Rhône-Alpes. Partenariat

Actualité

Auteur(s) : Françoise Sigot

Il y a trente ans, l’idée semblait révolutionnaire. Aujourd’hui elle a fait son chemin et ses preuves. Tel est en tout cas le constat dressé par les vétérinaires et les éleveurs réunis au sein de la convention vétérinaire des Monts-du-Forez au terme de trois décennies de fonctionnement. L’association regroupe actuellement cent dix éleveurs installés dans la Loire et le Rhône et quatre vétérinaires de la clinique de Boën (Loire). « Nous travaillons dans l’intérêt des vétérinaires et des paysans à travers une relation partenariale et moins hiérarchisée », résume Marc Delacroix, le praticien initiateur du projet. Ainsi, un forfait négocié chaque année, et dont la base de calcul est le nombre de têtes, remplace le paiement à l’acte. Les médicaments restent exclus du champ du contrat, même si les vétérinaires s’engagent à ne pas dépasser un niveau maximal de marge sur les ventes.

Selon les éleveurs, ce systène n’est pas moins cher pour eux, mais plus transparent

Surtout, les praticiens acceptent de partager leur savoir et voient donc le nombre de leurs interventions baisser. « Nous avons créé le principe de l’éleveur premier infirmier du troupeau. Nous le formons à certains gestes », poursuit Marc Delacroix qui, paradoxalement, considère que le rôle du vétérinaire sort renforcé de ce type de relation. « Les rapports entre éleveurs et vétérinaires sont ainsi régis par la transparence et cela change considérablement les choses. Nous entretenons un dialogue permanent. Nous discutons sans tabou, aussi bien des aspects financiers que techniques de notre collaboration. Par ailleurs, le fait de ne pas avoir à intervenir sur certains actes nous libère du temps pour autre chose. Au-delà de la dimension professionnelle, c’est aussi et surtout une philosophie différente de l’exercice de notre métier », explique-t-il.

Au final, Marc Delacroix estime tout de même être « moins rémunéré que dans le cadre d’un exercice libéral classique ». Du côté des éleveurs, cette transparence et ce partage des connaissances sont aussi le creuset de leur engagement à la convention paysan-vétérinaire. « Ce système de fonctionnement est porteur d’une grande convivialité et d’un dynamisme extraordinaire. Tout est transparent, donc cela permet un dialogue franc, constructif et enrichissant entre éleveurs et vétérinaires », fait valoir Stéphane Clair, éleveur et président de la convention vétérinaire des Monts-du-Forez, qui a fait ses comptes. « Nous avons réalisé des études sur dix ans et, globalement, ce service n’est ni moins cher ni plus cher que si nous avions opté pour un paiement à l’acte. »

Pionnière, l’association ligérienne a fait des émules et, désormais, une dizaine de structures similaires existent au plan national, dont une majorité en région Rhône-Alpes.

Dentisterie équine

• Formation théorique et pratique. Les 16 et 17 décembre prochains aura lieu un atelier de dentisterie équine à la clinique du Plessis (Chamant, Oise). Cette formation, organisée par l’Association vétérinaire équine française (Avef), abordera aussi bien le contexte réglementaire, que les soins dentaires en ambulatoire, l’instrumentation, la détermination de l’âge, etc., via des conférences de nos confrères Jean-Yves Gauchot et Pierre Chuit. L’après-midi et le lendemain seront dédiés à la pratique.

Canards shootés, mais pas vermifugés

• Stupéfiante justification. Un éleveur de canards qui donnait du cannabis à ses palmipèdes a affirmé, devant le tribunal correctionnel de Rochefort, que s’il en fumait “un peu” lui-même, l’essentiel de sa production (les gendarmes ont trouvé 5 kg d’herbe) était destiné à vermifuger ses 150 canards. « Y’a pas meilleur vermifuge pour eux, un spécialiste me l’a conseillé », a affirmé l’éleveur qui leur donne les feuilles à manger. « C’est sérieux, pas un seul n’a des vers et tous sont en excellente santé », a renchéri son avocat. Un confrère, consulté par les gendarmes, a démenti. Verdict : un mois de prison avec sursis et 500 € d’amende.

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