Mycoplasma iowae est responsable de chondrodystrophie dans des élevages de dindes - La Semaine Vétérinaire n° 1426 du 19/11/2010
La Semaine Vétérinaire n° 1426 du 19/11/2010

Pathologie aviaire

Formation continue

FILIÈRES

Auteur(s) : Karim Adjou

La chondrodystrophie est peu répandue dans les élevages industriels modernes. Ce trouble osseux atteint plus particulièrement le cartilage de conjugaison, dont l’épaisseur diminue. La croissance des os longs est donc réduite, mais la minéralisation reste normale. Lors de chondrodystrophie, les animaux présentent des défauts d’aplombs et des déformations du tibio-tarse et du tarso-métatarse (angulation, os courbés, rotation) unilatérales ou bilatérales. La croissance de ces volatiles est, par conséquent, ralentie.

Cette affection est due, en théorie, à une multicarence en oligo-éléments et en vitamines (manganèse, acide folique, biotine, niacine, choline et zinc). C’est pourquoi le traitement de base a toujours consisté à vérifier et à corriger l’équilibre alimentaire des oiseaux. Il importe également de mettre en place des moyens d’évaluation de la biodisponibilité intestinale du zinc lors de l’utilisation de certains aliments. Cependant, certains auteurs incriminent les mycoplasmes comme agents responsables de ce trouble locomoteur.

D’autres études sont néanmoins nécessaires pour confirmer ces observations

Une étude(1), réalisée à la faculté vétérinaire de Caroline du Nord (Etats-Unis), décrit pour la première fois, sur les plans macroscopique et microscopique, des lésions de chondrodystrophie vertébrale associées à la présence de Mycoplasma iowae. Elle suggère ainsi de tenir compte de ces lésions lors du diagnostic différentiel des troubles locomoteurs chez la dinde. En effet, l’examen nécropsique des carcasses de dinde provenant d’élevages industriels a permis l’observation de lésions osseuses (malformations des os des vertèbres et des membres) compatibles avec la chondrodystrophie. Des mycoplasmes ont ensuite été isolés de ces lésions et cultivés.

Au final, M. iowae est identifié par amplification génique (PCR) et par des techniques d’immunofluorescence à partir des lésions vertébrales, et non à partir des lésions articulaires. Néanmoins, d’autres études sont nécessaires pour confirmer ou infirmer ces observations aux Etats-Unis, mais aussi dans les autres pays de productions avicoles, notamment en France.

  • (1) D.H. Ley et coll. : « Mycoplasma iowae associated with chondrodystrophy in commercial turkeys », Avian Pathology, 2010, vol. 39, n° 2, pp. 87-93.

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