L’administration de chimiothérapie quotidienne par voie orale nécessite aussi de suivre des bonnes pratiques

Le praticien vétérinaire devra respecter certaines règles pour prescrire des traitements équivalents à ceux décrits dans cet article : chimiothérapie administrée par voie orale de manière quotidienne pour laquelle aucune alternative thérapeutique discontinue n’est disponible, le caractère quotidien et à vie de l’administration rendant caduque l’hospitalisation de l’animal (celle-ci ne peut se concevoir de façon permanente) et conduisant à une délégation dérogatoire de l’administration au propriétaire.

Il devra préalablement se déclarer et s’inscrire auprès de conseil régional de l’Ordre. Pour cette déclaration, il est possible d’utiliser les modèles présentés sur le site de l’Ordre (voir ci-contre). Par ce courrier, le vétérinaire déclare employer des médicaments CMR (cytotoxiques, mutagènes, reprotoxiques), s’engage à respecter les bonnes pratiques d’une telle activité, à informer entre autres le propriétaire du danger représenté par l’utilisation de ces molécules, et à recueillir son adhésion au respect des contraintes liées à la mise en œuvre d’un tel traitement anti-cancéreux lorsque l’animal reste à domicile.

Le port des gants par le propriétaire est obligatoire pour faire avaler le comprimé

Le praticien devra également remplir une fiche de préparation, dans laquelle il indiquera principalement l’identification de l’animal et son poids, le nom du médicament et son numéro de lot, la posologie (par m² ou par kg) et la dose quotidienne prescrite (en mg par voie orale).

Il devra informer le propriétaire des risques et obtenir son adhésion au respect des règles de sécurité (fiche technique n° 15). Cet entretien sera finalisé par la signature, en double exemplaire, d’un consentement éclairé reprenant en annexe toutes les précautions à prendre. Un point important, par exemple, est l’administration du médicament. Le propriétaire devra porter des gants (que le praticien pourra lui fournir), sortir le comprimé de son emballage sans le fractionner, puis le faire avaler à l’animal sans rejet. Des astuces pratiques pourront lui être communiquées pour faire avaler plus facilement le comprimé ou utiliser des “enrobages” appétents pour l’animal, etc. La bonne administration du comprimé devra toujours être vérifiée.

Le vétérinaire pourra également demander au maître de ramener les flacons et les emballages vides pour leur faire suivre le circuit de traitement des déchets cytotoxiques.