Le méditant ne fait qu’un avec le tout, et en particulier avec sa respiration - La Semaine Vétérinaire n° 1423 du 29/10/2010
La Semaine Vétérinaire n° 1423 du 29/10/2010

Méditation

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Auteur(s) : Jean-Michel Saint-Omer

Après cette dernière chronique consacrée à l’art et à la manière de méditer, les mots deviendront inutiles. Il faudra tout simplement pratiquer.

Car il est une idée partagée par tous ceux qui méditent : l’objet de la méditation est moins important que la façon de méditer. En outre, sans régularité, la pratique n’a aucun sens. Méditer sur une couleur, un son, en répétant une phrase n’aura des effets bénéfiques que si la posture est correcte et qu’elle est conservée suffisamment longtemps (au moins cinq minutes pour les débutants).

Prenons l’exemple du zen. Ce terme est passé dans le vocabulaire courant. Il fait référence à une attitude calme et posée, mais il s’agit également et avant tout d’une posture. Selon les maîtres, « le zen, c’est zazen », ce qui signifie que le zen n’existe pas sans la posture juste, sans la méditation assise. Il convient donc d’être assis tranquillement, la colonne vertébrale droite, sans forcer (donc sans crispation), le menton légèrement rentré, les épaules relâchées, ce qui n’est pas chose facile. La première exigence est le silence. Non pas absolu, car il n’existe pas. Il faut simplement s’isoler et ne pas être dérangé. Si à côté ou dehors un bruit est légèrement audible, ce n’est pas important s’il ne vient par perturber cette quiétude. L’idéal est de se placer face à un mur nu, pour éviter un excès de lumière ou d’être distrait par un tableau ou toute autre chose. Bien entendu, le téléphone est à proscrire.

La posture est avant tout confortable, avec le dos bien droit

La première solution est de caler sous ses fesses un coussin assez dur. Il existe d’ailleurs des coussins de méditation qui favorisent une bonne tenue de la colonne vertébrale. La position assise se fait sur la première partie du coussin et non sur la totalité, ce qui permet un léger basculement du bassin vers l’avant. Les jambes sont repliées dans la simple position du tailleur. Dès que la posture devient inconfortable, il suffit de changer tout simplement les jambes de position. La droite vient sur la gauche puis passe en dessous, et ainsi de suite. Surtout, il ne faut pas se lever. La respiration doit être naturelle, avec une inspiration et une expiration par le nez. Au fur et à mesure, la respiration se fera plus lente et plus calme. Les yeux sont gardés mi-clos (sans lunettes). Aucun autre objet, comme une ceinture ou une montre, par exemple, ne doit être conservé.

Ceux qui auraient du mal à adopter cette position peuvent utiliser une chaise en rotin qui ressemble à une petite table basse et que l’on peut se procurer soit chez les spécialistes du dos, soit sur Internet. On s’assoit à genoux, les cuisses et les genoux au-dessus de la chaise et les mollets en dessous. Pour éviter une éventuelle douleur, il est possible de placer une couverture ou un tapis sur ses pieds et ses tibias. Là encore, la position de la colonne vertébrale est à surveiller. Elle doit être droite.

Autre possibilité : s’asseoir sur une chaise rigide (de préférence en bois), les pieds bien à plat, les mains sur les cuisses, les paumes vers le ciel, l’une contre l’autre ou l’une dans l’autre, mais jamais croisées pour laisser l’énergie circuler librement. L’objectif est ensuite d’observer sa respiration et ce qui se passe en nous.

Faire tout simplement l’expérience de “soi-même”

Mais pourquoi s’asseoir tranquillement en silence ? Il s’agit d’expérimenter ce qui se passe en nous quand nous sommes apaisés. Le silence a des vertus thérapeutiques, pas assez expérimentées par la psychologie moderne. C’était une pratique courante au Moyen Age. L’Orient l’a conservée et l’Occident l’a oubliée avec la Renaissance. Le silence au cours de la méditation ne produit pas seulement un changement de l’organisation de notre monde intérieur, mais aussi un renouvellement de l’homme tout entier. Au début, ce qui est à l’œuvre, c’est la concentration. Car celui qui médite est lui-même l’objet de l’exercice, ce qui n’arrive jamais dans la vie courante. Il doit donc éviter que son esprit vagabonde comme à l’accoutumée.

Une fois apaisé, l’étape suivante, qui vient naturellement, est la méditation à proprement parler. La dissociation n’existe plus. Le méditant fait un avec le tout et en particulier avec sa respiration. C’est ainsi que l’on va vers le centre, le sien et celui du monde. C’est un rassemblement de l’intérieur.

POUR ALLER PLUS LOIN

• Karlfried Graf Dürckheim : Pratique de la voie intérieure, Le Courrier du Livre.

• Albert Low : La Pratique du zen : calme et sérénité au quotidien, éditions Dangles.

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