Stéphane Guignard (L 92) « Je travaille 35 heures par semaine, uniquement sur rendez-vous »

Installé sur l’artère principale du quartier bourgeois de Montchat à Lyon (Rhône), Stéphane Guignard estime avoir trouvé la recette du bonheur professionnel : « Travailler seul, sans avoir de comptes à rendre, ni à un supérieur ni à un égal. » Depuis 1996, date à laquelle il a repris le cabinet d’un vétérinaire lui aussi en solo, il met en pratique cette recette. Il n’a pas d’auxiliaire, qu’il ne pourrait pas rémunérer, mais, si nécessaire, il utilise un renvoi vers un centre de secrétariat téléphonique qui organise ses rendez-vous.

« Ce mode d’exercice me convient parfaitement. C’est un choix que je n’envisage pas de remettre en cause, d’autant qu’en ville, je n’ai guère de contraintes, puisque je n’ai pas de gardes à assurer », explique Stéphane Guignard. Il reconnaît tout de même quelques désavantages à l’exercice en solo : « Mes revenus sont en deçà de ce qu’ils pourraient être dans le cadre d’une association et je suis parfois frustré de ne pouvoir prendre en charge tous les soins. Comme je n’ai pas les moyens de m’équiper en matériel coûteux, il faut accepter parfois de dire non aux clients et de les rediriger vers des confrères. » A quarante-cinq ans, il n’envisage pas de finir sa carrière autrement que seul. « Je suis un médecin vétérinaire généraliste de proximité qui prend en charge les actes de base, résume-t-il. Je travaille 35 heures par semaine et uniquement sur rendez-vous. Ce sont des conditions de travail privilégiées qui me conviennent et semblent convenir à mes clients. Mais j’ai conscience de faire partie, sans doute, de l’une des dernières générations à pouvoir exercer en solo. »