Pourquoi travailler avec son chien peut-il apporter plus d’implication et moins de stress ? - La Semaine Vétérinaire n° 1416 du 10/09/2010
La Semaine Vétérinaire n° 1416 du 10/09/2010

Sociologie. Influence d’un animal sur le lieu de travail

Actualité

Auteur(s) : Valentine Chamard

Les résultats d’une enquête(1) menée par Pierre Chaudat viennent d’être publiés.

La Semaine Vétérinaire : Quelles sont les conclusions de votre enquête ?

Pierre Chaudat, maître de conférences en sciences de gestion à l’université de Clermont-Ferrand I : Tout d’abord, en ce qui concerne le premier volet de l’enquête, il a été question d’analyser la notion d’implication, fondamentale en gestion des ressources humaines. Elle peut être définie comme l’attachement du salarié à son entreprise. La recherche témoigne que les jeunes salariés (moins de vingt-cinq ans) sont plus impliqués que le reste des individus lorsqu’ils sont accompagnés d’un animal. Cet attachement est également plus marqué chez les femmes que chez les hommes. Par ailleurs, la recherche relève que moins le salaire est élevé et plus l’attachement est important pour le salarié qui exerce au côté de l’animal. Enfin, lorsque l’animal appartient au salarié, l’attachement est plus prononcé que lorsque l’animal ne présente que le caractère de mascotte de l’organisation.

S. V. : Et concernant le stress ?

P. C. : Il est avéré que l’animal a une forte influence sur les troubles de l’humeur (anxiété, irritabilité, découragement) et les troubles de la tension (maux de tête, nervosité, etc.). Les femmes y sont d’ailleurs plus sensibles que les hommes.

S. V. : Comment cela s’explique-t-il ?

P. C. : L’animal contribue à améliorer le cadre de vie. L’entreprise devient plus vivante, plus familière. Les salariés les moins rémunérés, qui plus est les femmes, semblent davantage attirés par cet environnement. Au sein de l’entreprise, l’animal ne laisse à aucun moment indifférent, ni le salarié ni l’entourage proche ou éloigné de ce dernier (fournisseur, client, patient, etc.). Il peut se révéler un instrument précieux pour réinventer de nouveaux rapports sociaux. Paradoxalement, il contribue à humaniser les relations et à développer une communication organisationnelle.

S. V. : Quelle est la situation en France ?

P. C. : Indépendamment des contraintes légitimes d’hygiène, de sécurité et d’ordre public de certaines activités professionnelles, le fait d’être accompagné d’un animal apparaît marginal en France. Il est intéressant de constater que l’animal de compagnie est accepté et toléré essentiellement dans quelques toutes petites structures et dans des secteurs d’activité limités (la communication, par exemple). Il est à noter que la présence de l’animal engage la responsabilité de son propriétaire en cas d’éventuels désagréments. Une conformité aux règles émises par le règlement intérieur (obligatoire dans toutes les entreprises de plus de vingt salariés), l’autorisation de l’employeur et une assurance sont incontournables.

S. V. : Et à l’étranger ?

P. C. : D’une façon générale, il n’y a pas de statistiques concernant le nombre d’entreprises autorisant la présence de l’animal. Il semble cependant qu’à l’image de la société Google, connue pour sa gestion du travail novatrice, nombre d’entreprises américaines autorisent l’animal dans le but d’une plus grande motivation et d’une productivité accrue.

S. V. : Comment pensez-vous que cette pratique puisse être acceptée dans l’organisation ?

P. C. : Il convient d’être vigilant. Il ne faut pas oublier que pour certaines personnes l’animal peut être synonyme de phobies. Aussi, il ne faut pas hésiter à créer un véritable dialogue entre collègues afin d’aborder les questions préalables de sociabilité, d’éducation, de discrétion, de calme, de propreté, d’assurance de l’animal. Si ces conditions sont remplies, des retombées positives émergeront progressivement sur le long terme. C’est une véritable philosophie d’entreprise.

  • (1) Enquête qualitative et quantitative menée au cours du deuxième semestre 2009 auprès de cent trente-trois salariés qui disposent d’un chien sur leur lieu de travail.

  • Source : The Associated press, 27/8/2010.

Bovins

• Quand les vaches se mettent au rouge. Certains bovins de Colombie-Britannique (Canada) sont nourris, depuis l’an dernier, au grain et… au vin rouge. Les producteurs, situés à Kelowna, ont débuté l’expérience en 2009 et ont commercialisé leurs produits en février dernier. Selon eux, la consommation de vin par les bêtes les rend plus dociles et attendrit la texture de la viande. Les bovins reçoivent chaque jour un litre de vins rouges mélangés. Leur préférence va semble-t-il au vin plus sucré. D’après un professeur de l’université du Missouri (Etats-Unis), spécialisé en nutrition bovine, le vin n’aurait pas d’effet nocif sur la santé des vaches. A consommer avec modération tout de même…

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