Comment faire ses premiers pas en Bourse ? - La Semaine Vétérinaire n° 1412 du 02/07/2010
La Semaine Vétérinaire n° 1412 du 02/07/2010

Investir

Gestion

QUESTIONS/RÉPONSES

Auteur(s) : Bertrand Chardon

La Bourse représente un placement intéressant sur le long terme. La prudence et l’expérience sont les meilleures alliées pour faire fructifier son patrimoine.

En matière d’organisation de patrimoine, l’adage populaire appelant à la prudence « de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier » prend tout son sens. Un patrimoine équilibré et sécurisant doit être constitué d’immobilier (résidence principale, investissements locatifs d’habitation et locaux professionnels), de placements à long terme (assurance-vie sécurisée), d’actions et de liquidités immédiatement disponibles. Le placement en Bourse permet de dynamiser son épargne, tout en étant acteur de sa stratégie d’investissement.

1 QUELS SONT LES TERMES À CONNAÎTRE ?

Avant d’investir en Bourse, il est préférable d’acquérir le vocabulaire de base.

• Action : titre de propriété délivré par une société de capitaux.

• Obligation : titre de créance qui représente la part d’un emprunt émis par l’Etat, une collectivité publique, une entreprise nationale ou une société privée. Le détenteur d’une obligation perçoit un revenu, nommé coupon. Son revenu, appelé “intérêt”, est défini à l’origine du contrat d’émission. Lorsque l’obligation verse ce revenu, il s’agit du détachement de coupon.

• OPCVM : organismes de placement collectif en valeurs mobilières. Il en existe deux types, les sociétés d’investissement à capital variable (Sicav) et les fonds communs de placement (FCP) :

Sicav : portefeuille de valeurs mobilières (actions, obligations). Les actionnaires peuvent acheter et vendre tous les jours de Bourse des actions de la Sicav, sur la base de la valeur réelle de l’actif qui détermine celle de l’action (valeur liquidative).

FCP : copropriété de valeurs mobilières (actions, obligations, Sicav) qui appartiennent à ses détenteurs. Il est soumis à la réglementation des OPCVM.

• CAC 40 : indice de la Bourse de Paris, composé des quarante grandes valeurs de la cote, pondérées selon leur capitalisation boursière. Il est calculé en continu et diffusé toutes les trente secondes, au long de chaque séance.

• Arbitrage : opération qui consiste à vendre des valeurs mobilières (actions, obligations, etc.), afin d’en acheter d’autres.

2 CHOISIR LE BON SUPPORT : PEA OU COMPTE TITRES ?

Deux supports permettent d’acheter et de vendre des actions ou des OPCVM.

• Le compte titres : il permet d’investir sur l’ensemble des marchés, français ou étrangers, sans plafond (le montant des versements n’est pas limité). L’investisseur gère lui-même son portefeuille et dispose de ses avoirs à tout moment, comme il le souhaite.

La fiscalité est avantageuse si le montant annuel des cessions ne dépasse pas le seuil de 25 730 €. Les plus-values sont totalement exonérées d’impôt (impôt sur le revenu et prélèvements sociaux). Ce seuil atteint, l’imposition des plus-values est due dès le premier euro, à hauteur de 18 %, plus 12,1 % de prélèvements sociaux.

Les possibilités d’investissements sont multiples (actions, obligations, OPCVM, trackers, warrants, etc.).

• Le plan d’épargne en actions (PEA) : enveloppe à fiscalité privilégiée, il permet de gérer un portefeuille de valeurs européennes, tout en bénéficiant d’un cadre fiscal attractif.

Les OPCVM éligibles au PEA doivent être composés à 75 % au minimum d’actions de sociétés ayant leur siège social dans un Etat membre de l’Union européenne ou dans un pays faisant partie de l’accord sur l’Espace économique européen (EEE). Celui-ci doit avoir conclu une convention fiscale avec la France, qui contient une clause en vue de lutter contre la fraude et l’évasion fiscale. Ces OPCVM doivent être établis dans un Etat de l’Union ou de l’EEE dans les mêmes conditions que celles définies précédemment.

Il est possible de bénéficier d’une exonération d’impôts si aucun retrait n’est effectué avant cinq ans de détention, une façon de réaliser ses arbitrages au sein du PEA, librement et en totale franchise d’impôt.

Au-delà de cinq ans sans retrait, les plus-values sont exonérées d’impôts(1). Après huit ans, des retraits partiels avec exonération d’impôts(1) peuvent être effectués. Le PEA n’est pas fermé, mais tout nouveau versement est alors impossible.

En cas de retrait avant cinq ans, le PEA est fermé et transformé en compte titres. Les plus-values ne sont imposables qu’au-delà de 25 730 € de cession dans l’année.

En cas de retrait ou de rachat avant deux ans, l’imposition se fait à hauteur de 22,5 %(1). Entre deux et cinq ans, elle se fait à hauteur de 18 %(1).

3 COMMENT CHOISIR L’INTERMÉDIAIRE ?

Les ordres s’effectuent auprès d’un intermédiaire financier : soit une banque, soit un courtier en ligne.

Dans une banque, un simple coup de téléphone au conseiller financier suffit. Il fournira des renseignements sur les modalités de passage d’ordre pour acheter une ou plusieurs actions et pourra également donner de précieux conseils.

En ce qui concerne les courtiers en ligne, ceux-ci ont proliféré dans les années 2000, profitant à la fois de la simplicité que procure un passage d’ordre par Internet et de tarifs agressifs, au regard de ceux des banques traditionnelles. Leur principale particularité est qu’ils ne disposent pas, pour la plupart, d’agences physiques.

4 QUELS SONT LES FRAIS LIÉS AUX TRANSACTIONS BOURSIÈRES ?

• Les frais de transaction : le coût d’un ordre de Bourse est aléatoire. Il est le plus souvent proportionnel au montant investi, mais peut également être forfaitaire. C’est la rémunération du courtier. Ces derniers ciblent en général des catégories d’investisseurs. La plupart proposent un montant minimal pour un achat d’actions.

Par exemple, chez un grand courtier en ligne, il faut compter un minimum de 5,50 € pour un ordre. A partir d’un certain seuil (par exemple 1 500 €), celui-ci devient proportionnel au montant investi (par exemple 1 %). Ainsi, dans ledit exemple, si la somme investie est de 1 700 €, il sera prélevé sur le compte titres 1 700 x 1 % = 17 €, pour le simple ordre d’achat.

Ce droit est à acquitter à l’achat comme à la vente. En prenant en compte ces frais, il faut donc que les gains ne soient pas marginaux pour commencer à gagner de l’argent.

• Les droits de garde : ils sont prélevés généralement une fois par an par un intermédiaire financier. Déductibles du revenu imposable, ils sont souvent facturés selon le nombre de lignes et la valeur du portefeuille.

• Le revenu à en attendre : le gain final peut prendre deux formes : la plus-value ou le dividende. Une action est le reflet de la valeur d’une société. Ainsi, si le cours d’une action est supérieur à celui de l’année précédente, cela constitue une plus-value. Encore faut-il vendre l’action pour la réaliser : c’est uniquement à ce moment-là que les investisseurs gagnent de l’argent. Nombre d’entre eux, qui se croyaient détenteurs d’une fortune, ont perdu l’essentiel de leurs gains en différant sans cesse le moment de la vente…

Dans l’absolu, il est possible de gagner de l’argent avec une action, indépendamment de la plus-value, à condition que l’entreprise décide du versement d’un dividende. Celui-ci résulte du bénéfice que l’entreprise a réalisé. Elle peut se servir du bénéfice soit en le réinvestissant dans l’entreprise, soit en redonnant une partie aux actionnaires, via le versement d’un dividende, soit les deux. Ce montant versé est divisé entre tous les actionnaires au prorata du nombre d’actions qu’ils détiennent.

Gérer un portefeuille boursier peut être une activité passionnante et lucrative, à condition d’y consacrer du temps et de ne pas confondre jeux de hasard et investissement.

  • (1) Hors prélèvements sociaux de 12,1 %.

  • Renseignements : cabinet Egyde, tél./fax : 02 47 27 15 86, e-mail : bchardon@egydepatrimoine.com

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