Saint-Malo monte à l’abordage des épizooties majeures - La Semaine Vétérinaire n° 1410 du 18/06/2010
La Semaine Vétérinaire n° 1410 du 18/06/2010

Recherche vétérinaire. Congrès Epizone du 7 au 10 juin 2010

Actualité

Auteur(s) : Stéphanie Padiolleau

Conçue pour être « un pont vers le futur », la quatrième réunion annuelle du réseau de recherche européen Epizone(1) s’est déroulée dans la cité corsaire, du 7 au 10 juin dernier, en partenariat avec l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa). Outre les présentations orales en auditorium et les posters présentés par leurs auteurs, des sessions interactives étaient organisées. Les congressistes étaient invités à répondre, par voie électronique, aux questions posées. Les résultats ont fait l’objet de discussions dans la foulée. Concourant pour le prix de la maladie la plus difficile à éradiquer en élevage et dans la faune sauvage, celle qui aurait l’impact économique le plus élevé ou celle qui aurait le plus de répercussions en santé publique, entre autres questions, sont nominés : les virus de l’influenza, la fièvre catarrhale ovine et la peste équine africaine, la peste porcine classique et africaine, la fièvre aphteuse, la fièvre de la vallée du Rift et la maladie du Nil occidental. Les résultats complets seront transmis sur le site Internet du réseau, après une analyse statistique approfondie.

Les virus d’influenza aviaire ou pandémique ont bénéficié d’une large part des communications, mais d’autres virus moins médiatiques étaient aussi de la partie. Sans présenter les mêmes risques en santé publique, Rob Raynard (Marine Scotland Science, Scottish government) a abordé l’anémie infectieuse du saumon, via l’étude de l’épizootie survenue en Ecosse en 2008-2009, qui montre l’impact des mesures de biosécurité. Depuis l’épizootie précédente de 1998-1999, causée par une souche différente, l’organisation de l’industrie de l’élevage des saumons s’est modifiée pour réduire les contacts et les déplacements entre les différents sites d’exploitation. Une stratégie d’éradication est appliquée dès la détection du virus, avec un dépeuplement complet des foyers.

Le porc, un réservoir potentiel de zoonoses majeures ?

Le virus Ebola-Reston a été mis en évidence chez des porcs, dans un foyer de syndrome dysgénésique et respiratoire porcin (SDRP) hautement pathogène situé aux Philippines, mais seulement chez des animaux infectés par les deux virus. Jusque-là, le porc n’était pas considéré comme un hôte potentiel pour cette affection. Hana Weingartl (Canadian Food Inspection Agency) a souligné que les personnes en contact avec ces porcs présentent une sérologie positive pour le virus Ebola-Reston. Une étude est effectuée chez le porc avec la souche Ebola-Zaïre, plus pathogène chez l’homme.

Le porc développe une affection pulmonaire sévère avec une période de virémie brève, mais sans les troubles de la coagulation observés chez l’homme. L’intensité des signes cliniques, qui peuvent être inapparents, dépend de la dose inoculée et de l’âge de l’animal. La transmission à des porcs naïfs, cohabitant avec les animaux inoculés, est confirmée. Pour Hana Weingartl, « l’infection d’un cas humain index serait suffisante pour introduire ce virus au sein de la population humaine ».

Une autre découverte concerne aussi les porcs : le virus bungowannah est un pestivirus mis en évidence lors de mortalités brutales de porcelets dans un élevage australien, responsable du syndrome de myocardite porcin. La transmission éventuelle aux autres animaux d’élevage est étudiée.

La prochaine édition de ce congrès se tiendra à Arnhem (Pays-Bas), du 11 au 14 avril 2011, sur le thème de « la science en alerte ».

  • (1) La mission de ce réseau d’excellence est de développer et de mutualiser les recherches sur les maladies épizootiques des animaux terrestres et aquatiques. Site : www.epizone-eu.net.

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