Les isards sont épargnés par les maladies des espèces domestiques

Dans le cadre de la veille sanitaire active, des prélèvements sanguins sont effectués sur les isards, lors de captures pour marquage sur le site de Cauterets, depuis 2002. Les recherches portent sur les maladies partagées avec les ongulés domestiques. Sur cent quatre-vingt-cinq sérums analysés au LDV des Hautes-Alpes, un seul isard a présenté une positivité vis-à-vis de la salmonellose abortive ovine, un vis-à-vis de la paratuberculose et trois autres, dont un douteux, vis-à-vis de la pestivirose. Tous les résultats de recherche en fièvre Q, chlamydiose, toxoplasmose, épididymite, Visna maedi, CAEV et fièvre catarrhale ovine se sont révélés négatifs. Pour le moment, la population d’isards du site de Cauterets est donc particulièrement épargnée par les diverses maladies observées chez les espèces domestiques. Cette constatation peut s’expliquer par les faibles interactions qui existent entre les isards et les troupeaux d’ovins dans ce secteur(uniquement quelques contacts en fin d’estive). Des enquêtes similaires pourraient, à l’avenir, être conduites sur d’autres secteurs.

Une surveillance de l’agalaxie contagieuse a été demandée par le Groupement de défense sanitaire (GDS). Certaines interrogations se posent vis-à-vis de la faune sauvage, avec la recrudescence de cette maladie dans la zone basque des Pyrénées-Atlantiques. A l’heure actuelle, les kits sérologiques de diagnostic semblent manquer de sensibilité, tant chez les espèces domestiques que chez les ruminants sauvages. La recherche de mycoplasmes à partir d’écouvillonnages auriculaires a été proposée et mise en place pour les isards des vallées béarnaises. Contrairement aux ovins, l’oreille semble être un bon site de portage pour les mycoplasmes, tous confondus, chez les ruminants sauvages. Le meilleur dépistage de l’agalaxie contagieuse reste la PCR sur le lait, mais encore faut-il avoir la chance de capturer une femelle en lactation !