Primes, bons cadeaux et épargne salariale sont les compléments de salaire les plus souvent utilisés

Il y a des cliniques où il fait bon être salarié. Au moins du point de vue des rémunérations annexes. Cinq vétonautes indiquent panacher trois des compléments de salaire proposés dans notre sondage. L’un offre ainsi à ses collaborateurs une épargne salariale, des tickets restaurant et des primes exceptionnelles, un autre une épargne salariale, un intéressement et une indemnité de transport. Mais près de 53 % des votants n’ont rien mis en place. Que leur restent-ils pour récompenser les efforts de leurs salariés L’augmentation C’est une solution évidemment. Simple qui plus est. Mais elle crée un avantage acquis. Car une fois attribuée, elle est pérenne et il n’est plus possible d’y toucher. Dans le temps, elle se déconnecte de la performance et alourdie les frais fixes. Un désavantage certain en période de vache maigre.

La prime exceptionnelle, la plus citée, vient résoudre cette difficulté. L’employeur est libre d’en déterminer le montant qui peut, par exemple, être modulé d’après les résultats de la clinique ou les performances individuelles. « Nous avons instauré une prime sur les ventes d’aliments, ce qui revient au même », témoigne un praticien. Les avantages en nature sont également prisés. Près de 20 % des praticiens donnent des bons cadeaux et 2 % des tickets restaurant. Toujours appréciés des salariés, les bons cadeaux ont l’avantage d’être exonérés de cotisation et de contribution sociale si leur montant n’excède pas, pour chaque salarié, 5 % du plafond mensuel de la Sécurité sociale (144,25 € pour 2010). Un vétonaute a choisi un autre avantage en nature : « Le logement est assuré pour notre adjoint. »

L’épargne salariale clôt le trio de tête des rémunérations annexes les plus fréquemment attribuées. « C’est la solution idéale, remarque un vétérinaire. Les versements diminuent le revenu taxable tout en rémunérant avec une rentabilité maximale pour les salariés et l’employeur. Il est aberrant de ne pas avoir un plan d’épargne. 16 000 € de cadeau fiscal en 2009 pour ma part (mon épouse est salariée du cabinet) ». Dans cette formule, le salarié place avec l’aide de son employeur jusqu’à 25 % de son revenu annuel sur un plan d’épargne entreprise (PEE). Pour les deux parties, les sommes versées sont exonérées d’impôts.

Mais que ceux qui n’ont rien mis en place se rassurent. Si l’aspect sonnant et trébuchant est un moyen incontournable de motiver ses salariés, il est loin d’être suffisant. Pour entretenir la flamme, il faut aussi apprendre à remercier, à associer, à responsabiliser⁽¹⁾.

• (1) Voir l’article en pages 52 et 53 de ce numéro.