L’impact des retombées de cendres volcaniques sur l’alimentation n’est pas préoccupant

Nous les savons néfastes pour les réacteurs d’avions. Elles les ont d’ailleurs cloués sur les tarmacs pendant plusieurs jours. Mais qu’en est-il des effets des retombées de cendres volcaniques sur le sol, et donc sur l’alimentation des animaux et de l’homme ?

« Le risque potentiel, à court terme, posé par la présence de fluorure dans les cendres volcaniques dégagées par l’éruption du Eyjafjallajökull en Islande, le 14 avril dernier, via la contamination d’eau, de fruits, de légumes, de poisson, de lait, de viande et d’aliments pour animaux dans l’Union européenne, est négligeable. » C’est ce que concluent, sur la base des informations disponibles à ce jour, les experts de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) dans un avis⁽¹⁾ rendu le 26 avril dernier en réponse à une demande de la Commission européenne. Toutefois, l’Efsa reconnaît que des incertitudes persistent en raison du manque de données concernant la quantité de cendres retombées sur le sol européen, la composition exacte de ces dernières et les zones plus particulièrement affectées.

D’autres données sont attendues pour évaluer les risques à long terme

L’Efsa explique que l’évaluation des risques a uniquement porté sur le fluorure. En effet, la plupart des publications scientifiques sur les éruptions volcaniques précédentes l’ont identifié comme étant le principal composant susceptible de constituer un risque à court terme pour la sécurité des denrées alimentaires et des aliments pour animaux. L’Efsa pourrait rendre un avis sur les risques indirects et à long terme dans les prochaines semaines, lorsque de nouvelles données seront disponibles sur la composition et le taux de particules du nuage de cendres tombées sur le territoire de l’Union.

• (1) L’avis est consultable à l’adresse : http://www.efsa.europa.eu/fr/scdocs/doc/1593.pdf