Un test génétique utile au diagnostic de l’ichtyose du golden retriever

Le gène impliqué dans l’ichtyose du golden retriever a été identifié par une équipe française⁽¹⁾. Bien que fréquente (30 % des golden retrievers en Europe et aux Etats-Unis présentent des signes plus ou moins marqués), cette génodermatose est actuellement sous-diagnostiquée. La mise au point par Antagene, depuis le mois dernier, d’un test génétique devrait changer la donne. Le prélèvement consiste en un simple frottis buccal, à expédier à ce laboratoire. Il permet de diagnostiquer la maladie, mais aussi de la dépister. Cela permettra aux éleveurs de mener un travail de sélection pour réduire l’incidence de cette affection autosomique récessive. Le test indique si le golden retriever est sain (homozygote normal), porteur sain (hétérozygote) ou atteint (homozygote muté). Des recherches sont en cours pour d’autres races canines touchées par des formes différentes d’ichtyose. Outre l’importance vétérinaire de cette découverte, elle pourrait permettre des avancées relatives aux ichtyoses humaines, dont certaines formes, aux origines génétiques inconnues, sont similaires à l’ichtyose observée chez le golden retriever.

• (1) Les recherches ont été dirigées par Catherine André (équipe “Génétique du chien”, CNRS-université de Rennes) en collaboration avec des vétérinaires spécialistes en dermatologie (Eric Guaguère et Emmanuel Bensignor) et avec l’implication de différents confrères, notamment Frédérique Degorce (Laboratoire d’anatomopathologie, Toulouse) et Jacques Fontaine (université de Liège) et des éleveurs.