Les zones à « situation épidémiologique favorable » bénéficieront de contrôles allégés

En matière de rhinotrachéite infectieuse bovine, le cahier des charges technique du système national d’appellation des cheptels actuellement en vigueur date de 2006. L’Association pour la certification de la santé animale (Acersa) propose un projet de modification (version M) qui vient d’être approuvé par l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa)⁽¹⁾.

Cette version prévoit la définition de zones dites « à situation épidémiologique favorable » (ZSEF) qui complètent les qualifications individuelles et par cheptel. Les critères retenus pour définir ces zones sont soit une incidence annuelle des troupeaux infectés inférieure à 0,2 %, soit une prévalence annuelle dans le cheptel inférieure à 1 % pendant deux années consécutives. L’agence recommande de garder la prévalence comme unique critère, puis de l’amener progressivement vers la prévalence retenue par l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) pour définir une zone indemne, soit 0,2 %. Cela permettrait ultérieurement de définir des zones indemnes en France.

Un allégement des conditions de contrôle et de maintien des qualifications

Au 31 mai 2009, le taux de cheptels qualifiés était de 56 % en moyenne sur l’ensemble du territoire. Mais il varie considérablement d’une région à l’autre, passant de 0 % dans certains départements du Sud-Est à 98 % dans les départements bretons. L’intérêt des ZSEF est alors de permettre un allégement des conditions de contrôle et de maintien des qualifications. L’Afssa considère satisfaisant le dispositif proposé par la version M pour la garantie à l’échelle de l’animal. Le risque de garantir à tort qu’un bovin est indemne alors qu’il est infecté oscille, selon les études, entre dix-sept et trente-quatre bovins pour cent mille. Cela apporte une garantie “animal indemne” qui pourrait satisfaire aux critères retenus par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) dans son avis de 2006. Cependant, l’allégement du contrôle sérologique, qui serait ramené à 20 % des bovins de plus de vingt-quatre mois dans les ZSEF, semble entraîner une incertitude plus élevée sur l’ensemble de la zone. Des contrôles épisodiques, associés à une maîtrise des risques d’introduction, pourraient alors être envisagés pour le maintien des qualifications.

En outre, l’Afssa constate que sa recommandation de 2006, relative au contrôle des trousses diagnostiques par le laboratoire national de référence avec un seul et même sérum de référence, n’est pas satisfaite pour le moment.

• (1) Avis de l’Afssa du 9/3/2010.