Le parcours de Francis Desbrosse est récompensé au Sénat par Gérard Larcher

Le président de la Haute Assemblée, Gérard Larcher, a remis à notre confrère Francis Desbrosse les insignes de chevalier dans l’ordre national du Mérite, le 1^er avril 2010. Cette distinction récompense une carrière brillante et exemplaire.

Diplômé d’Alfort en 1969, Francis Desbrosse, qui a exercé en médecine et en chirurgie équines de 1972 à 2007, a aussi fortement contribué à faire évoluer sa discipline. Avec le professeur Jean-Marie Denoix, il est le cofondateur de l’école française d’examen et de traitement des boiteries du cheval, qui a permis à l’Hexagone de rattraper un retard de près de dix ans dans ce domaine et place aujourd’hui le pays au rang de leader. Diplômé de l’European College of Veterinary Surgeons depuis 1994, notre confrère a également mis au point nombre de techniques chirurgicales innovantes et reconnues. Parallèlement, il a été et reste un membre actif de plusieurs organisations professionnelles, comme l’Association vétérinaire équine française (Avef), la Société vétérinaire pratique (SVPF) et l’Académie vétérinaire de France, qu’il a présidée en 2009. Durant la cérémonie, le président de l’Avef, Jean-Yves Gauchot, qui avait sollicité les autorités de tutuelle pour cette distinction, a souligné « la capacité de travail hors norme, l’insatiable curiosité intellectuelleetlarigueurscientifique » de son confrère, mais toujours avec « le nécessaire empirisme, le sens de l’observation et l’humilité du praticien vétérinaire ». Il a rappelé le nombre de ses publications – deux cent dix-neuf –, impressionnant pour un praticien en activité.

Gérard Larcher, à ses débuts vétérinaire équin, a insisté sur l’éthique humaniste qu’incarne à ses yeux un praticien tel que Francis Desbrosse qui, outre ses qualités vétérinaires et scientifiques, est un homme d’engagement et un passeur, digne héritier de l’esprit des Lumières et de Bourgelat, mais aussi de son propre père, Henri Desbrosse, autre éminent praticien. Dans sa réponse, le récipiendaire n’a pas manqué de revenir sur l’importance de promouvoir la recherche vétérinaire, en particulier clinique, « peu onéreuse, pragmatique, performante et conforme au concept “un monde, une santé” ». Il a aussi pointé du doigt l’urgence d’attirer davantage les futures générations vers l’activité en milieu rural, en proposant notamment des stages dès les études secondaires.