Pour les vétonautes, un spécialiste est d’abord un confrère qui possède une compétence qu’ils n’ont pas - La Semaine Vétérinaire n° 1399 du 02/04/2010
La Semaine Vétérinaire n° 1399 du 02/04/2010

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Nicolas Fontenelle

Qu’est-ce qu’être un vétérinaire spécialiste aujourd’hui en France ? La question paraît anodine, mais la réponse ne coule pas de source. « C’est un confrère plus expérimenté dans un domaine », répondent quelques-uns. Pour d’autres, c’est « un praticien qui possède un équipement particulier » ou encore « un vétérinaire intéressé par une spécialité et qui en a une pratique exclusive ». Résident, ancien interne, titulaire d’un CES, DESV, consultant exclusif, itinérant… la confusion règne dans la profession. Certains vétérinaires se déclarent d’emblée spécialistes, d’autres sont reconnus comme tels par leurs pairs, qui leur réfèrent des cas en toute confiance. Or, même si leurs compétences ne sont pas en cause, quelques-uns seulement peuvent revendiquer “légalement” le titre de spécialiste. Ne peuvent en effet valablement s’en prévaloir que les titulaires du diplôme d’études spécialisées vétérinaires (DESV), obtenu après un cursus de trois ans ou après une validation des acquis de l’expérience (VAE), soit un peu plus de cinquante praticiens aujourd’hui. Depuis un arrêt publié en juillet 2009, les diplômés des collèges européens sont en mesure de revendiquer ce titre, soit potentiellement deux cent trente vétérinaires. A condition que les collèges dont ils sont issus soient pleinement accrédités par le Bureau européen de la spécialisation vétérinaire (EBVS) puis que leur discipline soit reconnue comme une spécialité par le Conseil national de la spécialisation vétérinaire (CNSV). En effet, de nombreuses disciplines couvertes par un collège ne correspondent pas aujourd’hui à des spécialités reconnues sur notre territoire. C’est le cas de l’oncologie ou de la neurologie, par exemple.

Aujourd’hui, nombre de praticiens comprennent mal cette distinction entre “spécialistes”. « Je fais bien la différence entre le vétérinaire spécialiste de fait – celui qui se forme, investit dans du matériel – et le vétérinaire spécialiste diplômé qui a fait trois ans de formation et a obtenu son diplôme. Mais pourquoi réserver la pratique “spécialisée” à la seconde catégorie ? C’est absurde », note ainsi une vétonaute. Pour Didier-Noël Carlotti, membre du CNSV, cette clarification est nécessaire pour que les clients en particulier, et le public en général, puissent disposer, « de la part de leur vétérinaire, d’une information honnête (conforme à leurs attentes) indispensable à leur consentement éclairé(1) ». C’est pourquoi l’Ordre comme l’Association des vétérinaires spécialistes français tiennent à jour, sur leurs sites Internet(2), la liste des vétérinaires spécialistes en activité.

  • (1) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1391 du 5/2/2010 en page 7.

  • (2) www.veterinaire.fr et www.avsf.fr

  • Voir également le dossier dans La Semaine Vétérinaire n° 1384 du 11/12/2009.

réactions Internet

Le problème, c’est la reconnaissance du diplôme

Un spécialiste, c’est quelqu’un qui a une compétence dans une discipline que la plupart des vétérinaires n’ont pas. Souvent, cela passe par une formation sanctionnée par un concours, et aboutit à une activité exclusive, et souvent un plateau technique adapté. Pour moi, la vraie réponse est donc un peu des trois propositions. Le problème du diplôme, c’est sa reconnaissance : formation franco-française payante, ou formation internationale payée ? Formation à temps plein ou temps partiel ?, etc.

Julien Guillaumin

Compétences reconnues

Pour moi, un vétérinaire spécialiste est un vétérinaire qui ne pratique que sa spécialité, qui dispose d’un plateau technique adapté et dont le parcours est validé soit par un collège européen (ou équivalent américain), soit par des compétences reconnues par les confrères référents.

Aurélie Schneider
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