Le faisceau trayeur doit également être inspecté avec perspicacité - La Semaine Vétérinaire n° 1397 du 19/03/2010
La Semaine Vétérinaire n° 1397 du 19/03/2010

Machine à traire

Formation continue

RURALE

Auteur(s) : Catherine Cavarait

L’allégement des griffes rend la traite plus confortable, mais augmente la fréquence de la sous-traite.

Les praticiens ruraux en formation au centre de Kerel-Crédin (Morbihan) ont exercé leurs sensations en comparant l’effet du massage par un manchon trayeur vrillé dans un gobelet trayeur avec celui d’un manchon correctement installé. Seule partie de la machine à traire en contact avec la mamelle, des manchons inadaptés et mal entretenus lèsent inévitablement les trayons des vaches laitières. Lors du contrôle du faisceau trayeur, « passez toujours le doigt dans le manchon pour contrôler son état, l’usure, dépister les microfissures, les vrilles », a indiqué Jean-Paul Kergozien, spécialiste du contrôle de la machine à traire, lors de la formation sur ce thème organisée par le laboratoire Elanco(1). Le changement annuel des manchons en caoutchouc (deux mille cinq cents traites) et bisannuel des manchons en silicone reste une recommandation d’actualité. En outre, « tous les manchons doivent être changés en une seule fois ».

A la question relative à l’utilisation des manchons dits génériques, la réponse est simple : « Le manchon générique doit être strictement identique au manchon de la marque du faisceau trayeur. » En effet, chaque modèle est défini par des caractéristiques précises de dureté, de longueur, de diamètre, de forme et d’épaisseur de la lèvre d’embouchure. Notre confrère Jean-François Labbé, membre de la commission “qualité du lait” de la Société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV), recommande d’adapter le diamètre de la lèvre à la race des vaches. « Un diamètre trop grand favorisera le “grimpage” du manchon sur le trayon, tandis qu’un diamètre trop faible entraînera des glissements, car le manchon ne montera pas assez », a-t-il expliqué lors de la formation sur le contrôle dynamique de la traite. Au cours de la traite, le manchon s’ouvre et se ferme environ soixante fois par minute, ce qui permet l’alternance de la phase de succion (qui conduit à l’éjection du lait) et de la phase de massage (qui favorise la circulation sanguine et lymphatique du bout du trayon). Ce mouvement du manchon trayeur est permis par le pulsateur qui injecte alternativement de la pression atmosphérique et du vide dans la chambre de pulsation du gobelet trayeur (voir photo 1). Les phases de pulsation sont standardisées par la norme NF ISO 5707(1).

L’ère de la prédominance de la surtraite est terminée

L’évolution du matériel de traite a augmenté la fréquence des soucis de sous-traite. Plusieurs des participants de la formation en étaient restés à l’ère de la surtraite. « La sous-traite d’un quartier représente 40 à 50 % d’un problème actuel de machine à traire, a souligné Jean-François Labbé. Elle est liée à la diminution du poids des faisceaux trayeurs et des griffes. » Ainsi, lorsqu’un faisceau trayeur est trop léger, il peut être nécessaire de changer les gobelets pour un modèle plus lourd, « par exemple d’un poids de 200 à 250 g au lieu de 150 g », a indiqué Jean-Paul Kergozien. Il a également attiré l’attention des praticiens sur le contrôle systématique du viseur des gobelets (voir photo 2) : « Lorsqu’une vache met le pied sur un faisceau trayeur qui est tombé, le viseur peut être cassé, d’où une diminution de son diamètre. Or ce diamètre conditionne la stabilité du vide sous le trayon. » Cette stabilité du vide est également déterminée par l’intégrité des tuyaux du faisceau, particulièrement nombreux. Au quotidien, les tuyaux sectionnés ne sont pas toujours faciles à dépister par les éleveurs. Ainsi, le jour de la formation, une fente du tuyau court à pulsation a été découverte. « Tout, absolument tout doit être inspecté », a insisté l’intervenant.

Chaque fabricant de machine à traire propose un modèle de griffe spécifique. Le volume de la chambre de réception de la griffe ne fait pas l’objet de recommandations. Néanmoins, tout le monde s’accorde sur un volume minimal de 200 ml pour les systèmes avec pulsation alternée, ce qui est le cas de 90 % des salles de traite. Toutes les griffes présentent une entrée d’air de 0,5 à 0,8 mm de diamètre, permettant à l’air de pousser le lait dans le tuyau long. « Observez la façon dont le lait s’écoule, a proposé Jean-Paul Kergozien. Une chambre de réception qui se remplit indique que l’entrée d’air est bouchée » (voir photo 3).

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