Etre ou ne pas être spécialiste - La Semaine Vétérinaire n° 1396 du 12/03/2010
La Semaine Vétérinaire n° 1396 du 12/03/2010

Entre nous

VOUS AVEZ LA PAROLE

Auteur(s) : David Milcent

Fonctions : praticien à Levallois (Hauts-de-Seine).

La mémoire courte ne semble pas être une caractéristique réservée aux hommes politiques. Certains de nos confrères sont également atteints. Si, en France, “le spécialiste” doit être titulaire d’un diplôme d’études spécialisées vétérinaires (DESV), la majorité des confrères qui peuvent justifier de ce titre ont-ils oublié qu’ils l’ont obtenu par la validation des acquis ? Cela signifie qu’eux-mêmes ont, pendant de longues années, pratiqué soit un exercice exclusif, soit un exercice itinérant, ou proposé une activité “préférentielle”. Au moment de monter leur dossier de validation des acquis, ils ont sollicité les confrères “référents” afin d’obtenir des lettres de recommandation. Reprocher maintenant à ces mêmes confrères de continuer à faire confiance à des vétérinaires tout aussi compétents, mais qui n’ont pas souhaité entrer dans cette démarche ou n’ont pas eu le temps de le faire, me semble irrespectueux et prétentieux.

Disons un mot également du consentement éclairé : dois-je référer mes clients vers un confrère que je juge compétent, avec un sens clinique qui ne s’arrête pas à la frontière de sa spécialité, un bon relationnel et une certaine modestie, ou vers un autre qui justifie d’un titre sur sa plaque ?

Un exemple récent m’a fait réfléchir : l’un de mes clients revenant d’une consultation avec un “spécialiste” me remet une liste d’examens à effectuer, dont un inconnu dans l’espèce concernée, non réalisable dans les laboratoires. J’appelle le confrère. Il me répond qu’il revient des Etats-Unis, où de nombreux cas sont décrits ! Au milieu de cette liste, je découvre également une mention très particulière : « Examen général »! Cela suggère que je n’ai jamais examiné l’animal depuis son plus jeune âge. Cela suggère aussi qu’il ne sait pas examiner un animal au-delà des ornières de sa spécialité. N’avons-nous pas suivi le même cursus de base ?

Qu’une poignée de confrères auréolés de prétentions et d’égocentrisme se soient autoproclamés “spécialistes diplômés” me révolte. Ils utilisent le prétexte de l’intérêt général du propriétaire pour faire du clientélisme. Qu’ils laissent ceux qui sont animés par une vraie passion non mercantile et qui ne recherchent pas le haut de l’affiche répondre à nos attentes et à celles de nos clients.

Je ne renie pas l’intérêt de la spécialisation, mais par la voie de vrais diplômes, comme les diplômes européens, avec de véritables jurys. Et que cela nous permette, à nous généralistes, de faire le choix parmi une liste significative de confrères reconnus compétents au-delà du microcosme français.

Lu, vu, entendu

Viande halal et casher « Alors que certains s’offusquent de voir des restaurants Quick proposer uniquement de la nourriture halal, il semble que nous mangions déjà de la viande rituellement abattue sans même le savoir ! » Quelques jours après le débat qui a agité la classe politique et les médias, un article paru sur le site du Figaro le 25 février dernier(1) revient sur le sujet, sensible. L’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs (OABA) y indique notamment que « sur trois animaux abattus rituellement, c’est-à-dire sans étourdissement préalable, presque deux seront en fait consommés par l’ensemble des consommateurs, toutes confessions confondues ». En effet, les musulmans et les juifs pratiquants délaissent certains morceaux des animaux pour des raisons culturelles ou économiques. Ils sont alors écoulés dans les filières “classiques”. « En 2008, la DGAL estimait que 12 % des bovins et 49 % des ovins étaient tués rituellement. Alors que les pratiquants musulmans et juifs ne représentent au plus que 7 % de la population française », signale Cécilia Gabizon, auteur de l’article. La discussion déborde du cadre strictement français. Elle est à l’étude depuis plusieurs années au niveau européen.

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