Les vétonautes tiennent à leurs départements, comme les Français dans leur ensemble - La Semaine Vétérinaire n° 1395 du 05/03/2010
La Semaine Vétérinaire n° 1395 du 05/03/2010

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Nathalie Devos

En 2008, l’annonce de la disparition du numéro de département sur les nouvelles plaques minéralogiques à compter du 1er janvier 2009 avait fait couler beaucoup d’encre. Un sondage Ifop révélait alors que près de 65 % des Français y étaient opposés et des collectifs « Touche pas à mon département » avaient vu le jour. Une histoire de solidarité routière et d’identité géographique pour nos concitoyens dont nombre se sont émus de croiser “en terre étrangère” des compatriotes partageant la même terminaison de plaque minéralogique. D’autres, au contraire, y voient une occasion de ne plus se faire traiter de « bouseux » lorsqu’ils sont sur le périphérique parisien avec une plaque se terminant par 62, de « fous furieux du volant » en province avec un “75”, un “91” ou un “94”, ou encore de passer incognito en terre girondine avec un “31”. Pour tenter de contenter tout le monde, le gouvernement a finalement autorisé les automobilistes à apposer une identification locale à droite du numéro d’immatriculation (numéro de département ou logo proposé par le Conseil régional).

Le projet de réforme des collectivités territoriales a réactivé les débats sur les échelons géographiques administratifs français. Adopté en première lecture par le Sénat le 4 février dernier, il maintient l’existence des départements et des régions, mais prévoit le remplacement en 2014 de leurs représentants, les conseillers généraux et régionaux, par un nouveau type d’élu local unique, le conseiller territorial. Pour le gouvernement, ce dernier « permettra de rapprocher les deux échelons géographiques en évitant les recouvrements de compétences entre eux » et il sera « un vecteur d’unité et de simplification ». Le projet de loi prévoit aussi la possibilité, pour des départements ou des régions, de fusionner, mais seulement avec l’accord de toutes les assemblées concernées et de la population, consultée par référendum.

Nous dirigeons-nous, subtilement mais sûrement, vers la disparition du niveau départemental ? Le gouvernement assure que non : « Département et région ont leur légitimité. » Tant mieux pour les Français qui, dans leur majorité, y tiennent. Selon un sondage Ipsos réalisé pour l’Assemblée des départements de France, paru en novembre dernier, plus de huit sur dix se disent « attachés » au département. 83 % des personnes interrogées considèrent qu’il s’agit d’une institution qui fait partie de l’identité de la France et qu’il faut le préserver. La proximité des élus locaux et la reconnaissance de l’utilité de leur action fondent aussi ce rapport des Français au département. Ainsi, 63 % des sondés font bien plus confiance aux collectivités locales qu’à l’Etat (29 %) pour mettre en place des services publics répondant aux besoins de la population.

Du côté des vétonautes, cet attachement est moins tranché (53,6 %) et un peu plus de 20 % préfèrent la notion de région. Cette dernière est d’ailleurs également bien ancrée en France, du moins gastronomiquement parlant : les Normands peuvent se targuer d’avoir leur camembert, les Alsaciens leur choucroute, les Béarnais leur sauce et les Ch’tis leur maroilles !

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Diverses cultures locales dans un même département

Je préfère la notion de région et de culture locale à celle de département. En effet, les cultures locales sont différentes au sein d’un même département. Je pense précisément au Finistère, qui regroupe plusieurs communautés bretonnes : celles du Finistère Nord, du Finistère Sud, de Quimper et d’autres villes. En Bretagne, la diversité est visible au sein d’un même département, dans les coiffes et les plats (kouign-aman, kig ha farz). Par ailleurs, la galette et la crêpe bretonnes ne sont pas identiques dans toute la région : épaisse en Mayenne et ultrafine dans le Finistère !

Carole Hervé
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