Les stimulants de l’appétit peuvent être utiles

L’anorexie peut provenir de troubles faciles à corriger, comme la présence de tartre en abondance, mais aussi de maladies graves comme une tumeur qui envahit la cavité nasale et affecte l’odorat. La première étape du traitement devrait être la correction du problème principal, ce qui inclut une analgésie suffisante. Si cela ne suffit pas, un stimulant de l’appétit peut faciliter le traitement en encourageant une prise alimentaire spontanée. En cas d’échec, l’alimentation forcée, la pose d’une sonde de soutien nutritionnel ou l’alimentation par voie parentérale peuvent être envisagées. Un traitement agressif de l’anorexie est indispensable lors de lipidose hépatique du chat. Dans certains cas, le caractère invasif de la chirurgie risque de réduire l’appétit de l’animal, comme une mandibulectomie ou une maxillectomie.

Parmi les moyens non médicamenteux figurent plusieurs “trucs” et astuces : offrir un aliment pour chat à un chien (ce n’est, bien entendu, qu’une solution à court terme), tenter une alimentation ménagère, passer d’un aliment sec à un aliment en boîte, ajouter de l’eau tiède à un aliment sec, réchauffer l’aliment pour en augmenter la saveur (lors de nausée, cela peut au contraire empirer la situation ; il faut alors donner un aliment qui sort du réfrigérateur), éviter d’administrer des médicaments juste avant de nourrir l’animal, proposer un petit pot pour bébé (mieux vaut éviter un aliment qui contient de l’oignon, qui peut entraîner une anémie chez le chat).

Parmi les moyens médicamenteux à envisager, citons :

– le diazépam chez le chat, une dose intraveineuse unique de 0,2 mg/kg entraînant souvent un appétit vorace, mais de courte durée ;

– les anti-acides tels que la cimétidine, la ranitidine⁽¹⁾ ou la famotidine⁽¹⁾, utilisés lors de nausée ;

– le métoclopramide, par son action sur la motricité gastro-intestinale.

Deux médicaments ont par ailleurs un effet spécifique sur l’appétit, la cyproheptadine⁽¹⁾ et la mirtazapine⁽¹⁾ (voir ci-dessous).

• (1) Molécules disponibles en pharmacopée humaine.