Les onze nominés pour le Vétérinaire de l’année - La Semaine Vétérinaire n° 1391 du 05/02/2010
La Semaine Vétérinaire n° 1391 du 05/02/2010

Prix 2009. Représentation de la profession

Actualité

A vos votes pour désigner la personnalité la plus marquante de l’année écoulée.

Ils ont porté haut les couleurs de la profession. Qu’ils aient innové dans leur spécialité, initié un événement ou accédé à une haute fonction politique, ces onze personnalités, sélectionnées par la rédaction, ont fait l’actualité durant l’année écoulée, dans ou hors du cadre strictement professionnel. Leurs actions et leurs qualités en ont fait les vétérinaires les plus représentatifs, les plus originaux ou les plus souvent cités par les médias grand public. Pour désigner, parmi eux, “votre” Vétérinaire de l’année 2009, rendez-vous sur WK-Vet.fr

Bernard Vallat (T 71)

Pleins phares sur l’enseignement vétérinaire

Le monde change, l’enseignement vétérinaire doit s’adapter. C’est l’un des chevaux de bataille de Bernard Vallat, à la tête de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Cette priorité s’est concrétisée par l’organisation d’une conférence à Paris, en octobre dernier, à l’initiative de l’OIE, pour “s’attaquer” aux divergences et aux lacunes des programmes d’enseignement vétérinaire dans le monde et proposer de nouvelles politiques pour améliorer la formation des vétérinaires. Notre confrère est aussi l’auteur principal d’un rapport, paru en décembre, dans lequel il propose des pistes pour faire évoluer le cursus hexagonal.

Association Ergone

Pour promouvoir l’entreprise vétérinaire

Fédérer les praticiens autour d’une vision entrepreneuriale de l’activité vétérinaire. Tel est l’objectif d’Ergone, qui a vu le jour en novembre 2009. Derrière cette association se cachent plusieurs confrères, avec à leur tête Arnaud Duet. Ergone souhaite devenir un creuset d’échanges et de partage sur le management du personnel, le pilotage de l’activité et le développement de services. Boîte à outils contenant des méthodes de gestion, indicateurs économiques, enquête annuelle d’évaluation de la conjoncture ou encore forum du développement vétérinaire sont quelques exemples des actions proposées par nos confrères.

Jeanne Brugère-Picoux (A 69)

Un “compagnonnage” médecins/vétérinaires réussi

Tenace, elle y est parvenue ! Membre titulaire de l’Académie vétérinaire depuis 1999 et de l’Académie de médecine depuis 1997, Jeanne Brugère-Picoux a réussi à organiser en novembre dernier, pour la première fois, une journée de conférences dédiée aux maladies émergentes et aux zoonoses, dont l’originalité et l’intelligence résidaient dans la présentation par des “couples” médecins/vétérinaires. Une complémentarité des approches inévitable dans ce domaine. Cette journée a abouti à l’élaboration d’une série de recommandations pour rapprocher les deux médecines.

Alassane Kéïta (T 72)

Quinze ans dédiés aux essais cliniques en productions animales

Directeur adjoint du Centre technique des productions animales (CTPA) de Ploufragan depuis 2005, Alassane Kéïta en a pris les rênes en avril dernier. Depuis plus de vingt ans, le CTPA réalise des essais terrain de validation de produits ou d’équipements dans les espèces porcine, bovine et aviaire pour le compte des entreprises du médicament vétérinaire ou de l’industrie agro-alimentaire. Notre confrère a par ailleurs été nommé diplomate de l’European College of Porcine Health Management en septembre dernier.

Patrick Devauchelle (T 74)

Une bataille pour l’accès aux traitements anticancéreux

Patrick Devauchelle consacre sa carrière à la cancérologie vétérinaire via le centre de radiothérapie et le scanner situés dans l’enceinte de l’école vétérinaire d’Alfort.

En 2010, après plusieurs années de débats et des dizaines de réunions, un dispositif réglementaire permet aux vétérinaires d’accéder, au grand jour, aux traitements anticancéreux. Patrick Devauchelle est l’une des chevilles ouvrières qui a permis cet accès.

Pascal Anjot (A 85)

Une vision dynamique des intérêts des vétérinaires

Pascal Anjot préside aux destinées du Syndicat national des vétérinaires conseils (SNVCO), des confrères libéraux qui souhaitent améliorer la qualité de la médecine vétérinaire en productions animales. Face aux positions conservatrices, voire l’immobilisme de certaines organisations professionnelles, le SNVCO prône une vision fondée sur l’amélioration, le progrès, voire l’excellence. C’est un autre regard, plus jeune, une approche plus dynamique des intérêts des vétérinaires qui croient en leur avenir.

Jacques Guérin (N 88)

Au cœur du dossier sur l’unicité du domicile d’exercice

Avant l’été 2008, Jacques Guérin, membre du Conseil supérieur de l’Ordre, a été chargé par l’institution du dossier sur l’unicité du domicile d’exercice. Ce sacrosaint principe du Code de déontologie était remis en cause par la directive “services”. En lançant le débat sur ce thème, notamment après une grande consultation des confrères via l’Internet, et en faisant des propositions d’évolution, notre confrère a largement contribué à nourrir les résolutions finales de l’Ordre, présentées fin 2009, pour mettre la profession en conformité avec le texte européen.

Gérard Larcher (L 73)

Le Sénat sur un plateau

Gérard Larcher est élu président du Sénat le 1er octobre 2008. Pris d’emblée dans une polémique sur le train de vie de la Haute Assemblée, il annonce qu’il va baisser ses indemnités. Depuis, selon L’Express, le cabinet de Gérard Larcher aurait réduit ses dépenses de 44,45 %. S’il n’a pas encore eu l’occasion de défendre publiquement les intérêts de la profession, il a été fait membre honoraire de l’Académie vétérinaire le 17  décembre dernier. Il a souligné l’importance sociétale de la médecine vétérinaire.

Jean-Pierre Kieffer (T 75)

Le bien-être des animaux de rente et la convention collective comme crédo

Président de l’ œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs (OABA), Jean-Pierre Kieffer mène avec persévérance et lucidité son engagement pour le bien-être des animaux de rente, avec la volonté de faire évoluer et respecter les lois, d’informer le public, de venir en aide aux animaux maltraités, mais aussi d’améliorer les conditions d’abattage en termes de souffrance animale.

Pilier du SNVEL et du SVRP, Jean-Pierre Kieffer a aussi été monsieur “convention collective” des vétérinaires salariés, afin de répondre à l’évolution du profil de la profession et fournir un socle légal pour limiter les situations litigieuses entre employeurs et employés.

Yannick Poubanne (L 84)(

Un visionnaire de l’entreprise vétérinaire

Entrepreneur, vétérinaire conseil, engagé pour la profession, comme en témoignait notamment sa place au sein du Conseil supérieur de l’Ordre, notre confrère, décédé le 14 juin dernier, avait su identifier et promouvoir avec dynamisme et modernisme les nouveaux axes stratégiques de l’entreprise vétérinaire. Il s’était notamment efforcé de lever le voile sur le sujet toujours tabou de l’argent. Bénéficiant du recul et de la connaissance du contexte international indispensables pour éclairer les débats relatifs à la profession, il ne cessait de plaider pour le développement au service de “La Vétérinaire”. Il avait créé et dirigeait Vetentreprise.

Christophe Brard (T 83)

Aider la rurale à prendre le tournant du XXIe siècle

Christophe Brard a été le premier représentant des organisations professionnelles vétérinaires (OPV) à comprendre les mutations de l’environnement professionnel des confrères et à proposer des évolutions pour une adaptation rapide et efficace du praticien dans ses nouvelles missions. Il a en outre ouvert la porte aux discussions constructives avec les organisations professionnelles agricoles, permettant ainsi de positionner l’expertise des Groupements techniques vétérinaires (GTV) dans les débats sur le mandat sanitaire, le médicament, etc., loin du cliché habituel des OPV.

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