La directive “services” est l’événement retenu par les vétonautes pour l’année 2009

La directive “services” s’impose, évidemment, comme l’événement le plus marquant de l’année passée. Comment pouvait-il en être autrement ? Sans même utiliser une boule de cristal, parions qu’à la même question, à la fin de l’année 2010, nous obtiendrons la même réponse. Pourtant, le sujet a mis longtemps à mûrir dans la profession vétérinaire. Ce n’est qu’au printemps que la directive européenne a cristallisé toutes les attentions. L’importance du texte, qui modifiera rapidement les modes d’exercice dès qu’il s’appliquera, a fait naître de nombreuses inquiétudes. Il est donc normal que ce thème s’impose.

La fièvre catarrhale ovine et le virus A/H1-N1 obtiennent des accessits. La première défraye moins la chronique en ce moment. Le nombre de foyers a décru, après deux ans d’un déploiement de force considérable. La campagne de vaccination 2010 s’annonce sans grand chambardement, même si le paiement des factures reste problématique, eu égard au retard accumulé par France Agrimer. Quant au virus grippal, finalement pas si méchant, il aura également marqué les esprits. Ce fut LE feuilleton de la fin 2009 avec, en guest star, notre ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, désormais affublée d’un irrésistible sobriquet : madame Sans-Germe. Elle aurait mérité de figurer une seconde fois dans les propositions de notre sondage pour sa prestation dans l’éviction des vétérinaires des laboratoires de biologie médicale, un épisode désolant de l’année écoulée.

Mais il faut bien faire une sélection. Tout est affaire de subjectivité, y compris dans le cadre d’un vote. « Le choix de l’événement le plus marquant d’une année dépend évidemment des habitudes et des lieux et modes de vie des sondés, souligne un vétonaute qui a voté “autres”. Posez la même question dans un pays où l’actualité sanitaire et réglementaire n’est pas la même et vous obtiendrez une réponse différente. En France, les réponses peuvent également varier selon le contexte : la tempête du 24 janvier 2009, par exemple, est loin d’avoir été un événement anodin pour les personnes de ma commune. Le passage sous assurance qualité des anciens services vétérinaires et la mise en place de la révision générale des politiques publiques ont aussi beaucoup changé notre mode de fonctionnement et nécessité de gros efforts de mise en application. » Un autre praticien fait remarquer qu’il n’y a « rien de bien important dans tout cela, vu le reste des problèmes de la planète  ». Nous sommes bien d’accord. Mais en adoptant toujours ce point de vue, il ne se passerait jamais rien de notable dans le monde vétérinaire.