Intervet se dote d’un nouveau directeur général et d’une nouvelle équipe “indus”

Christophe Maisonneuve, le nouveau directeur général France d’Intervet, ne dissimule ni ne mésestime les difficultés. Il vient tout juste de succéder à Guy Fekete, parti à la retraite. Avec des ventes estimées à quelque 150 millions d’euros en 2009, Intervet reste « le numéro 2 français et le numéro 1 pour les bovins et l’aviculture ». Il s’engage donc auprès des vétérinaires à tourner la page de 2009 et « à mériter leur confiance » en 2010, comme cela leur avait été promis l’an dernier. « Notre ambition est de rester ou redevenir le partenaire technique de référence », répète-t-il avec force.

Il n’en reste pas moins que l’année passée a été « catastrophique » pour Intervet. La fusion de ses activités et de celles de Schering-Plough est en partie à l’origine de nombreuses ruptures. Car tous les dossiers qualité des médicaments ont été rouverts et remis en conformité avec les normes actuelles. Les ruptures de produits ont aussi été associées à une forte carence en personnel des équipes chargées de l’activité dite “industrielle”, qui représente le quart des ventes d’Intervet en France, loin derrière les ruminants (60 %), mais devant les animaux de compagnie et de sport (15 %). Ainsi, notre confrère Martial Rigaud a été presque seul à répondre au téléphone pour l’activité porcine… Aujourd’hui, l’équipe “indus” d’Intervet, conduite par son nouveau directeur Vincent Parez (L 88), est « au complet ». Elle comprend pour chacune des unités volailles et porcs, un chef de produit, deux responsables techniques, cinq délégués… en sus d’un directeur commercial commun, de deux assistantes, etc. « Nous nous engageons à répondre aux questions, quelle qu’en soit la nature, dans la semaine qui suit. »

2010 sera marquée par le lancement du vaccin Intervet Porcilis® PCV contre la circovirose. Il sera destiné à la vaccination des porcelets par une seule injection de 2 ml à trois semaines d’âge. En outre, à l’instar du service ResPig® consacré aux maladies respiratoires porcines, un service ReproPig sera mis en place. Les demandes d’analyses complémentaires (630 demandes pour plusieurs milliers d’analyses réalisées en 2009) pourront désormais être télétransmises par l’Internet.

Par ailleurs, Intervet continuera d’organiser à Saint-Malo les rencontres porcines et avicoles (en septembre prochain).

« Il n’y a pas de plan B intégrant une fusion avec Merial »

2010 pourrait aussi être l’année de l’annonce de la fusion de Merial et d’Intervet par leurs maisons mères respectives, Sanofi-Aventis et Merck, qui codé tenaient déjà Merial jusqu’à l’an passé. Selon leurs accords signés en juillet dernier, Sanofi a jusqu’à la mi-février pour faire connaître son souhait de fusionner Merial et Intervet dans une entité commune, moyennant le versement de 750 millions de dollars à Merck, pour conserver la moitié du capital de la nouvelle entité. Mais Merck conserve encore la possibilité d’annuler cette offre en versant 400 à 600 millions de dollars à Sanofi.

Cependant, Christophe Maisonneuve refuse de travailler cette année sur « un plan B qui intégrerait cette hypothèse ». Pour le moment, sur le terrain, Intervet et Merial restent deux concurrents. Les budgets, les embauches (nombreuses fin 2009) et les lancements prévus démontrent que le projet n’est pas pris en compte chez Intervet.