Vous avez dit regroupement ?

L’avenir des professions labellisées “vétérinaires” dépendra à terme, qu’on le veuille ou non, de la maîtrise des formations spécifiques qui permettent aux vétérinaires de répondre à la finalité de leur exercice avec toujours plus de connaissances fondamentales, d’implication scientifique comme de mise en œuvre de technologies modernes et complexes.

Nos édiles n’ont sans doute pas la même approche, puisqu’ils font le choix de la dilution dans une grosse machinerie agro-vétérinaire, plutôt que d’envisager une saine et logique autonomie universitaire pour chaque aspect de la profession. Comme ces nouveaux “pôles” auront des budgets généraux et limités, on imagine que les guerres internes s’en trouveront exacerbées. Et il ne serait pas illogique que le volet agriculture y trouve son compte au détriment du volet vétérinaire, comme celui des animaux de rente au détriment de celui des animaux de sport et de compagnie. On objectera la difficulté économique, mais l’attribution de budgets publics ou privés est toujours facilitée par la clarté de la destination. Par ailleurs, l’actualité montre bien que les beaux regroupements finissent toujours par de grands plans sociaux…

L’illustration sera sans doute jugée amusante, simpliste ou réductrice. Il serait pourtant salutaire de regarder un peu plus loin que le bout de notre nez, fût-il eurocompatible.