Alors que les pensions diminuent, seulement un tiers des vétonautes préparent ardemment leur retraite - La Semaine Vétérinaire n° 1387 du 08/01/2010
La Semaine Vétérinaire n° 1387 du 08/01/2010

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Nicolas Fontenelle

« J’ai quarante et un ans, j’ai commencé à travailler à ma sortie de l’école, j’ai toujours exercé à temps plein : six ans comme salariée, puis dix en libéral, témoigne Estelle Richard-Maggiani, praticienne dans le Sud. Je cotise à la CARPV selon mon revenu. En se fondant sur mon parcours professionnel, et en simulant une même évolution de carrière, un assureur a calculé ma retraite : à taux plein ou 167 trimestres à soixante-cinq ans (et pas avant), je toucherai moins de 15 000 € (par an, je rassure les optimistes). Et que vaudra notre clientèle dans vingt ans ? Nous avons toujours pensé qu’elle entrerait dans notre patrimoine, qu’en sera-t-il ? » Ces propos reflètent bien le sentiment général des jeunes vétérinaires sur leur future retraite : l’inquiétude. Ils ne sont pas les seuls. Une enquête de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav), réalisée par l’institut LH2 en novembre 2009, montre une baisse de la confiance dans le système de retraite actuel . 64 % des personnes interrogées (versus 61 % en 2008) pensent qu’elles ne toucheront pas une retraite satisfaisante par rapport à leurs revenus (84 % parmi les professions indépendantes). Selon le même sondage, plus de la moitié des Français jugent que le système de retraite n’est ni solide, ni fiable, ni équitable. Pourtant, 64 % souhaitent le préserver en travaillant plus longtemps (50 %) et en cotisant davantage (54 %). Mais cela ne suffira probablement pas.

Les données démographiques prêchent en effet pour que les ménages épargnent et ne comptent plus exclusivement sur l’Etat pour maintenir leur train de vie une fois retraités. Préparer sa retraite n’est pas encore entré dans les mœurs de la profession : un tiers seulement des praticiens qui ont répondu à notre sondage s’y attellent sérieusement. Là aussi comme les Français. Selon une enquête réalisée en juin dernier par le groupe bancaire HSBC via l’Internet auprès de 15 000 personnes à travers le monde, 57 % de nos compatriotes ont le sentiment de ne pas être préparés et 43 % disent n’avoir aucune formation dans le domaine financier. Mais pour préparer sa retraite, encore faut-il vouloir la prendre. « Se retirer, mais de quoi ?, interroge Pierre May, installé en Haute-Savoie. Je suis tellement passionné par ce que je fais que jamais je ne prendrais cette retraite qui détruit l’enthousiasme de la vie professionnelle ! Pas question de rejoindre ces troupeaux de vieux débiles et grincheux, déversés par cars sur les lieux de loisir à la mode ! Non, je veux continuer jusqu’au bout à assumer mes besoins, à gagner dignement ma vie, à soigner, apprendre et transmettre. Je cotise au strict minimum et je travaillerai jusqu’à la fin. Je veux “mourir en scène” comme Molière ! » Heureux homme !

réactions Internet

La répartition ne vaut que pour les anciens Je pourrais la préparer beaucoup plus ardemment si je ne me faisais pas vampiriser tous les ans par un tonneau des Danaïdes nommé CARPV ! Vive la répartition pour les anciens, tant pis pour les suivants !

Pascal Vaquié

Il n’y aura plus de fonds pour moi

Je ne me fais pas d’illusions : quand j’arriverai à l’âge de la retraite, il n’y aura plus de fonds pour payer ma retraite ! Il faut que je la prépare moi-même, en me disant que je paye la retraite des autres, mais que plus personne ne payera la mienne, ou alors une misère !

Céline Meurant

Y laisser des plumes

Bien sûr que je me prépare. Peut-être trop, mais je n’ai aucune envie de me retrouver à tirer le diable par la queue après avoir vécu plutôt correctement durant les trente années précédentes. Mais ce n’est pas non plus une obsession, car je ne me vois pas du tout arrêter de travailler et de sauver des kikis… C’est donc à la fois un mirage, car je crains d’y laisser des plumes, et en même temps je la prépare sérieusement pour ne pas être totalement démuni lorsque je ne pourrai plus courir derrière une baballe.

Gilles Chave
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