Après plus de sept ans d’existence, le réseau a encore des marges de progression

L’initiative du réseau Vét’el a pris forme en 2000, mais la société à responsabilité limitée en elle-même n’a vu le jour que le 1^er janvier 2002, autour du Groupement technique vétérinaire et du syndicat régionaux. Il emploie une secrétaire, une chargée de communication à temps partiel, ainsi que deux vétérinaires.

En termes de service aux adhérents, Vét’el propose une formation continue adaptée aux besoins locaux, comme des suivis de reproduction, dans un contexte régional qui subit la concurrence d’un centre d’insémination artificielle. Le réseau réfléchit également aux moyens de développer l’aspect marketing des cabinets (présentation de l’offre de service, etc.) puis de les mettre à la disposition des adhérents. Mais il propose aussi des prestations à l’extérieur, sous la forme d’interventions de vétérinaires du réseau lors de formations d’éleveurs, de conférences, ou encore d’actions en élevage dans le cadre de programmes d’essais cliniques. Vét’el est d’ailleurs de plus en plus souvent sollicité pour des enquêtes destinées à mieux connaître les besoins vétérinaires sur le terrain, menées par des groupes de praticiens du réseau pour un site Internet, le plan marketing d’un laboratoire, des publications, etc.

Cinquante cabinets adhérents sur cinq départements

L’association propose en outre le savoir-faire propre de ses permanents : coordination des actions, recrutement des vétérinaires du réseau pour un dossier, micro-édition de plaquettes, etc. Depuis deux ans, ils organisent des formations d’éleveurs sur de nombreux sujets, en plus de celles proposées par les praticiens à leur clientèle, notamment l’insémination artificielle par l’exploitant. Le réseau peut également rendre service à l’ensemble des confrères de la région sur des dossiers d’intérêt général.

Le réseau Vét’el est aujourd’hui reconnu pour ses compétences. Il a su s’imposer, car il repose depuis le début sur des bases solides et un vrai projet, associés à une politique de financement rigoureuse et à une bonne communication. La difficulté majeure reste encore d’ancrer l’esprit réseau. « Les confrères nous ont fait confiance dès le départ et, aujourd’hui, nous comptons cinquante cabinets adhérents sur cinq départements qui sont convaincus par l’intérêt du réseau et qui partagent sa philosophie. Pourtant, ils n’ont pas encore toujours acquis le réflexe de faire appel à lui à chaque fois que les circonstances pourraient s’y prêter. Il nous reste encore de larges marges de progression ! », analyse Emmanuel Thébaud. C’est donc la preuve qu’un réseau peut bien fonctionner et avoir du potentiel, même s’il reste difficile de l’intégrer au quotidien des praticiens.