66 % des vétonautes estiment que leur activité génère un stress important, voire très important - La Semaine Vétérinaire n° 1381 du 20/11/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1381 du 20/11/2009

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Nathalie Devos

L’un des plus beaux métiers du monde Peut-être. Mais selon un récent sondage réalisé via WK-Vet.fr, il faut avoir les nerfs solides pour être vétérinaire ! La moitié des personnes qui se sont exprimées estiment que le stress engendré par leur activité est important. Parmi elles figurent une large majorité de praticiens, mais aussi des consœurs et des confrères de l’industrie pharmaceutique. Certes, le sondage comporte des biais, car l’âge, le sexe, le type d’activité (rurale, canine, etc.)ouencorele mode d’exercice (seul, associé, en équipe) ne sont pas précisés. Toutefois, une tendance se dégage : les vétonautes semblent particulièrement stressés, même si l’évaluation du niveau de tension diffère de l’un à l’autre. Il serait judicieux que les instances professionnelles, par exemple, approfondissent le sujet à travers une enquête de grande ampleur au sein de la population active vétérinaire, car le stress chronique ou l’excès de stress peut aboutir au burn out, voire à des drames.

Au niveau national, 44 % des Français se disent stressés par leur activité professionnelle, selon un récent sondage(1). 20 % éprouvent « un stress très important » au travail (évalué par une note de 8 à 10 sur une échelle de 10). Parmi ces derniers, les vingt-cinq à trente-quatre ans (24 %), les diplômés de niveau Bac + 4 et plus (29 %), les cadres (26 %) et les femmes (23 %) sont les catégories les plus représentées. Pour 24 % des sondés, l’activité génère « un stress important » (note de 6 à 7), alors qu’il est « faible à peu important » (note de 3 à 5) pour 37 %, « quasi nul » (note de 1 à 2) pour 10 % et nul pour 9 % des personnes interrogées.

Parmi les motifs de stress le plus souvent invoqués figure en premier lieu la charge de travail (36 % des réponses). Les individus avec un niveau d’étude Bac + 4 ou supérieur (47 %), ainsi que les cadres (46 %), invoquent le plus cette raison. La pression et les délais arrivent en deuxième position (30 %). Vient ensuite le facteur conjoncturel (situation économique et avenir de l’entreprise), cité par 28 % des personnes. Cet élément est plus souvent mentionné par les cadres (34 %) et les individus qui indiquent une note de stress entre 8 et 10. Le quatrième des principaux facteurs de stress au travail est lié au management : 23 % des sondés déplorent un manque de soutien et d’écoute de leur hiérarchie. Parmi les autres sources de stress au travail indiquées par les sondés figurent la difficulté de concilier vie personnelle et vie privée, la complexité des tâches demandées et de l’adaptation aux changements de conditions de travail.

  • Sondage réalisé par l’institut LH2 pour L’Express, publié le 7/10/2009.

réaction Internet

Les motifs de stress changent au cours du temps

J’ai cinquante-six ans. Je pensais que le stress diminuerait avec l’âge. Il n’en est rien. Ses motifs se sont modifiés, mais son intensité n’a pas baissé, au contraire.

Au début, en tant que jeune praticien frais émoulu de l’école vétérinaire de Toulouse, je stressais à chaque fois que le téléphone sonnait et j’étais angoissé à l’idée de ne pas établir le bon diagnostic, le bon traitement et le bon pronostic. Ces angoisses se sont atténuées ou relativisées au fil du temps. En revanche, je suis dorénavant confronté à une inflation administrative, une quasi-noyade dans un océan paperassier.

J’ai par ailleurs quelque peu tendance à vivre sur la défensive au regard des nombreuses contraintes réglementaires : radioprotection, risques professionnels, Urssaf, 35 heures, visites des exploitations et autres joyeusetés qui me font constater que depuis cinq ou six ans au moins, l’Etat, les banques et l’administration se défaussent de leur travail sur les clients/administrés… Tout cela n’est guère relaxant, d’autant que les vaches n’ont pas cessé de vêler la nuit, ni les chiens de présenter des vomissements le dimanche…

Jean-Luc Gonneaud
Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à nos Newsletters

Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné à La Semaine Vétérinaire, retrouvez
votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr