Tous les vaccins canins CHPLR de Merial passent sous la bannière Eurican®

Merial vient de rassembler, sous le seul nom de marque Eurican®, les dix vaccins « fondamentaux » de sa gamme canine qui contient les valences CHPPi-LR (Carré, hépatite, parvovirose, para-influenza, leptospirose et rage). Ainsi, le vaccin Hexadog® devient Eurican® CHPLR, Tetradog® devient Eurican® CHPL, Trivirovax® devient Eurican® CHP, Leptorabisin® devient Eurican® LR, Caniffa® devient Eurican CHL et Parvodog® devient Eurican® P. Seul Rabisin® n’est pas rebaptisé en raison de ses indications chez plusieurs espèces (chiens, chats, furets entre autres).

En termes de composition antigénique, les vaccins Eurican® sont identiques en tous points aux anciens. Les valences vivantes atténuées (CHPPi) sont, comme par le passé, présentées en lyophilisat à reconstituer, soit avec une valence inactivée liquide (L ou LR), soit avec un flacon de solvant (eau ppi). Tous les vaccins de la gamme sont compatibles entre eux : Eurican® CHP peut être associé à Eurican® LR dans la même seringue (à l’identique du vaccin Eurican® CHPLR). Ils sont tous présentés en boîte de dix ou de cinquante doses.

Les vaccins dits “plein air” contre la piroplasmose (Pirodog®) ou la borréliose de Lyme (Merilym®) conservent leur nom de marque, comme ceux destinés aux élevages (Primodog® pour la vaccination contre la parvovirose des chiots, Pneumodog contre la toux de chenil, ou Eurican® Herpes 205).

Un contexte de couverture vaccinale insuffisante en France

Ces changements de nom sont une nouvelle occasion pour Pierre Bergamo (responsable technique vaccins de Merial) et Marianne Fontaine (chef de produits de la gamme) de souligner l’importance de la vaccination, surtout dans un contexte de couverture vaccinale insuffisante en France. Seuls 69 % des chiens médicalisés (examinés une fois dans l’année par un vétérinaire) sont vaccinés.

Plus grave, plus d’un tiers (36 %) des propriétaires de chiens médicalisés envisagent d’arrêter la vaccination et plus de la moitié (56 %) n’en voient pas l’intérêt lorsque l’animal vieillit, raisonnant sans doute par analogie avec les vaccinations de leurs enfants qui s’arrêtent à l’âge adulte. Face à cette situation, Merial ne souhaite pas s’orienter vers des campagnes grand public coûteuses de promotion de la vaccination, mais développe des outils de communication pour les vétérinaires auprès de leurs clients.

Pour la leptospirose, Pierre Bergamo souligne surtout l’enjeu de santé publique, alors que 14 % des chiens vaccinés ne le sont pas contre cette zoonose. La vaccination chez le chien prévient totalement l’excrétion urinaire de leptospires dans l’environnement, alors que plus de 80 % des chiens non vaccinés en excrètent après l’infection. Les cas de leptospirose chez l’homme ne sont en effet pas si rares, avec trois cents nouvelles déclarations annuelles, soit une incidence officielle (sous-estimée) de 0,5 cas par an pour cent mille personnes. Les vétérinaires sont les premiers concernés, avec un taux de séropositivité de 2,5 %. Les auxiliaires ou les propriétaires sont également exposés si l’animal qu’ils soignent excrète des leptospires dans leur environnement.

Pour la parvovirose, les données récentes confirment l’efficacité du vaccin contre le nouveau variant CPV2c du parvovirus canin, devenu en quelques années le plus fréquemment isolé.