Le comptable est-il un nouveau gourou ?

Il nous conseille en gestion, patrimoine et défiscalisation

Je gère la comptabilité de la clinique au jour le jour, mais nous travaillons avec un comptable. Il s’occupe des salaires, des déclarations de TVA et des impôts. Au départ, il m’a aidée à me familiariser avec le logiciel de comptabilité et m’a fait faire des simulations de saisies informatiques pour bien retenir tous les codes. Je ne conçois pas de tout lui déléguer, car j’estime qu’il est aberrant de gérer une entreprise sans s’intéresser un minimum à la comptabilité. Il faut que je sache où j’en suis à la banque afin de pouvoir faire des prévisions de commandes, par exemple. En outre, prendre en charge une partie de la comptabilité allège le travail du comptable et réduit ses factures. Au final, tout le monde s’y retrouve.

Notre cabinet comptable a une cellule de conseil juridique. C’est intéressant en cas de litige ou pour la législation du travail.

Le comptable nous donne également des conseils en termes de gestion, de patrimoine et de défiscalisation. Il sait comment défiscaliser dans les limites de la légalité, connaît les investissements à privilégier et à quel moment. Dans ces domaines, je m’adresse toujours à lui pour savoir comment procéder. Il ne s’engage jamais complètement, mais suggère plutôt tel investissement, ou recommande d’éviter certains placements risqués. Cependant, même si nous tenons compte de ses suggestions, il vaut mieux s’adresser directement aux banques pour obtenir des conseils de trésorerie.

Je gère ma comptabilité et mes investissements

Dans ma petite clinique, le recours à un comptable représente un budget non négligeable. Pour des raisons financières, je gère donc seul toute ma comptabilité. C’est assez fastidieux, long, et cela exige beaucoup d’attention. J’y consacre en moyenne trois heures au moment de la déclaration mensuelle de la TVA, et une quinzaine de jours dilués sur un mois lors des déclarations d’impôts annuelles. Elles sont vérifiées par un centre de gestion agréé qui me signale et m’explique les erreurs éventuelles. Au début, quand je rencontrais un problème, je contactais une connaissance compétente en la matière, le centre de gestion agréé ou les services des impôts, afin de savoir comment comptabiliser tel élément, en charge ou en frais personnels, etc. Maintenant, je suis plus à l’aise. Je suis conscient que si j’avais des salariés ou des remplaçants (pour l’instant, je travaille seul), la comptabilité serait bien plus compliquée, en raison notamment de l’établissement des feuilles de paye. Je serais alors dans l’obligation de prendre un comptable.

Je m’occupe également de la plupart des investissements et placements financiers. C’est un domaine qui m’intéresse et je me suis formé à titre personnel. Que les vétérinaires gèrent leur comptabilité eux-mêmes ou qu’ils la confient à un tiers, une formation de gestion dans leur cursus pourrait être utile, afin d’avoir un minimum de bases.

Notre cabinet comptable ne répond pas aux questions de gestion d’entreprise

Notre comptabilité est relativement simple, du type “recettes-dépenses”, et nous la gérons nous-mêmes via un logiciel de comptabilité libérale. Trois associés se répartissent le travail : saisie informatique, règlement des dépenses, contrôle des factures, pointage des écritures, rapprochement bancaire et préparation des salaires (mais sans établir les feuilles de paye).

Le volet “social” incombe à notre cabinet d’experts-comptables.

En début d’année, il vérifie notre comptabilité et édite le bilan.

Garder un regard sur la comptabilité me paraît indispensable, notamment pour connaître les dépenses. Dans notre groupe de six vétérinaires, afin de contrôler les achats, nous fixons une somme que chacun peut dépenser de façon autonome. Pour un montant plus conséquent, nous en discutons ensemble.

Le reproche que nous pouvons faire à notre cabinet comptable est l’absence de conseil de gestion, alors que sommes demandeurs. Nous l’avons sollicité pour une analyse du bilan afin d’étudier les améliorations possibles, mais il ne nous propose rien d’innovant ni de concret. Actuellement, nous avons deux interrogations.

Nous aimerions savoir, d’une part s’il est plus intéressant d’opter pour des véhicules de société plutôt que des véhicules privés assortis d’indemnités kilométriques, d’autre part si l’évolution de notre structure vers une SELARL est possible. Les réponses ne sont pas claires, ce qui est assez frustrant. C’est alors à nous d’essayer de les obtenir, auprès de confrères par exemple.