L’heure est au bilan pour le foyer de rhinopneumonie équine

L’épisode de rhinopneumonie qui a touché le Nord cet été⁽¹⁾ est terminé. Les premiers symptômes s’étaient déclarés à la mi-juillet et, en ce début septembre, le centre équestre a repris ses activités. Une dernière euthanasie a dû être effectuée il y a quelques jours. La souche virale EHV-1 incriminée est à tropisme nerveux, ce qui pourrait expliquer la sévérité des symptômes observés chez les animaux atteints.

Au final, sept chevaux ont présenté des symptômes neurologiques et plus d’une dizaine des signes respiratoires avec de l’hyperthermie. Quatre ont été euthanasiés au début de l’épizootie et un à la fin, ce qui porte à cinq le nombre total de chevaux qui ont succombé à l’affection virale ou à ses séquelles. Deux chevaux ataxiques lors de l’épizootie récupèrent progressivement.

Parmi les chevaux touchés, certains étaient vaccinés, d’autres non

Le vétérinaire traitant a vacciné l’ensemble de l’effectif et réalisé un rappel à la fin août. Une campagne de vaccination a été lancée autour du foyer. « Nous avons reçu beaucoup d’appels de propriétaires, de centres équestres, etc., et avons essayé de les sensibiliser à la vaccination », explique Christel Marcillaud-Pitet, directrice du Réseau d’épidémiosurveillance des pathologies équines (Respe). Si le vaccin ne protège pas à 100 % lors de formes nerveuses, il minimise les symptômes et la diffusion du virus. « Au Respe, la rhinopneumonie arrive en tête des causes identifiées. »

Cet épisode estival a pu être rapidement jugulé grâce à la circulation rapide de l’information à l’ensemble de la filière via les alertes du Respe, au respect de toutes les recommandations (interdiction de sortie, quarantaine, mesures sanitaires au sein de l’effectif, etc.) et à l’implication de toutes les personnes concernées.

L’une des difficultés qui peuvent survenir dans d’autres situations est liée au fait que la rhinopneumonie est une maladie non réglementée. Si les responsables ne jouent pas le jeu, les conséquences peuvent alors être bien plus graves.

• (1) Voir aussi La Semaine Vétérinaire n° 1369 du 28/8/2009 en page 19.