Deux jours, six mille chiens et douze vétérinaires - La Semaine Vétérinaire n° 1371 du 11/09/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1371 du 11/09/2009

Sandrine Pawlowiez, au championnat de France des chiens de race

Éclairage

UNE JOURNÉE AVEC…

Sous la houlette de Sandrine Pawlowiez, qui assure la responsabilité sanitaire de la manifestation, les confrères vérifient puces, tatouages et papiers durant les visites d’entrée.

7h Sandrine Pawlowiez (A 98) et onze vétérinaires de l’unité de médecine de l’élevage et du sport (Umes) et l’école d’Alfort se préparent pour accueillir les quelque six mille animaux attendus pour le championnat de France des chiens de race, ce week-end des 13 et 14 juin. Sous la responsabilité de notre consœur, installée à Marseille-en-Beauvais (Oise) mais en possession de son mandat sanitaire sur Paris pour l’occasion, ils vont assurer les visites d’entrée.

7 h 30, le défilé commence. En ce deuxième jour, comme la veille, des barrières obligent les futurs arrivants à emprunter l’un des couloirs menant jusqu’à un vétérinaire. Des chiens de toutes tailles et de toutes races, seuls ou en groupe, en laisse, en cage ou dans les bras de leurs propriétaires, muselés ou non, se succèdent en plusieurs files qui deviennent rapidement continues. Les confrères répètent inlassablement la même question : « Puce ou tatouage ? » La première chose à faire est en effet de vérifier l’identification de l’animal, qu’il participe au concours des chiens de race, aux démonstrations de sports canins (obéissance, mordant, agility, etc.), ou accompagne les exposants ou les représentants des clubs de race. La vérification de l’inscription sur les listes fournies aux vétérinaires est aussi nécessaire. Les propriétaires, amateurs passionnés ou véritables professionnels, souriants ou stressés par l’attente et l’appréhension des jugements, présentent volontiers les papiers de leurs animaux et laissent les praticiens les examiner si besoin. Certains assurent qu’ils connaissent le numéro de tatouage par cœur et qu’il est inutile de le vérifier sur la carte d’identification. Bien entendu, les vétérinaires doivent gentiment passer outre.

La visite sanitaire se poursuit par la vérification de la validité des vaccinations, notamment contre la rage pour les chiens qui viennent de l’étranger ou appartiennent à la deuxième catégorie. Un examen permet de déceler tout symptôme qui peut faire suspecter une maladie contagieuse.

Les chiens sont refusés s’ils ne sont pas inscrits à l’exposition, ne sont pas identifiés, si l’identification est incorrecte ou ne correspond pas au numéro indiqué sur leur carte. L’absence de vaccination antirabique est aussi un motif de refus pour les animaux qui viennent de l’étranger ou appartiennent à la deuxième catégorie.

Cette fois, un seul chien est refusé

10 h, le nombre de contrôles diminue peu à peu. Les chiens, préalablement et soigneusement toilettés, défilent déjà sur les rings. Le parc des expositions est en effervescence. Les juges, formés par les clubs de race et homologués par la Société centrale canine (SCC), désignent le meilleur chien de chaque catégorie, c’est-à-dire celui qui correspond le mieux au standard.

Une fois les jugements lancés, les praticiens sont moins sollicités et certains peuvent quitter les lieux. Deux vétérinaires, dont Sandrine Pawlowiez, restent néanmoins fidèles au poste pour assurer la visite d’entrée jusqu’en fin de matinée pour les retardataires. Ensuite, plus aucun chien ne sera admis dans l’exposition.

A la fin du week-end, lorsqu’elle rédige son rapport pour la Direction des services vétérinaires, indiquant notamment les soucis sanitaires rencontrés, Sandrine Pawlowiez n’a qu’un refus d’animal à signaler pour cette matinée. Une satisfaction pour notre consœur.

« Tout le monde était en règle, ce qui n’est pas toujours le cas. »

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