Comment choisir et installer une piscine ? - La Semaine Vétérinaire n° 1369 du 28/08/2009
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La Semaine Vétérinaire n° 1369 du 28/08/2009

Aménagement

Gestion

QUESTIONS/RÉPONSES

Auteur(s) : Bertrand Chardon(1)

Les enfants la réclament depuis longtemps. C’est décidé, cet été sera le dernier sans piscine. Pour piquer une tête dès les prochains beaux jours, préparez-vous maintenant.

Ovale, ronde, rectangulaire… les piscines s’intègrent désormais à l’environnement, s’accordent au style de la maison. Il en existe pour tous les goûts et tous les budgets, de la plus simple à la plus sophistiquée. Toutefois, la décision d’en installer une sur son terrain ne se prend pas à la légère et exige quelques précautions.

1 TRADITIONNELLE OU PRÉFABRIQUÉE ?

Les piscines traditionnelles, construites sur mesure, sont réalisées en béton armé, coulé ou projeté sous pression sur une armature métallique. Elles se plient à une infinité de formes et autorisent la pose de tout type de revêtement. Si la mosaïque est le nec plus ultra, le liner est moins onéreux et incomparable en termes d’entretien et de durée de vie. Toutefois, la piscine traditionnelle est chère.

Les piscines préfabriquées, faites de panneaux industrialisés en acier, en béton ou en matériaux de synthèse, conviennent à tous les types de terrains. Elles existent en kit, à monter soi-même après l’excavation du sol, ou peuvent être choisies en “prêt à plonger”, ce qui signifie que le fabricant se charge de l’installation. Les candidats au plongeon rapide opteront pour les monocoques en polyester moulé. Le bassin est livré d’un bloc et posé à l’aide d’une grue dans une fosse garnie d’un lit de sable. La seule contrainte est que le camion, sa grue et la piscine puissent arriver sur le lieu de pose sans encombre. Les accès tortueux, les arbres ou la proximité de constructions alentours peuvent rendre l’opération impossible…

2 DES FORMALITÉS SONT-ELLES NÉCESSAIRES ?

Avant de se lancer dans la construction d’une piscine, il convient de se renseigner auprès de la mairie pour savoir s’il existe un plan d’occupation des sols (POS) et, si oui, regarder ce qu’il précise. Si l’habitation se trouve dans un lotissement, il convient de consulter le cahier des charges. Trois cas de figure permettent de construire une piscine sans aucune formalité :

– si le POS n’indique rien qui soit en contradiction avec le projet ;

– si la piscine est non couverte et d’une surface inférieure à 100 m2 ;

– si elle ne se situe pas dans un lotissement, et sous réserve du droit des tiers.

Il en est de même en l’absence de POS, lorsque rien ne s’oppose à l’application des règles générales de l’urbanisme.

3 QUELS SONT LES DÉLAIS LORS DE DÉCLARATION PRÉALABLE ?

Si le POS ou le cahier des charges du lotissement impose une déclaration préalable de travaux, il convient de remplir un formulaire (Cerfa PC 156), disponible en mairie, en joignant les pièces demandées (plan de situation, plan de masse, photographie des lieux éventuellement). Bien que les travaux qui entrent dans le champ du régime déclaratif ne soient pas soumis au recours obligatoire à l’architecte, institué par la loi du 3 janvier 1977, il est conseillé de se rapprocher du Conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement départemental.

La déclaration est présentée par le propriétaire du terrain ou par son mandataire. Elle est déposée en mairie contre décharge ou envoyée en recommandé avec accusé de réception. Dans les huit jours qui suivent la réception de la déclaration en mairie, le maire en affiche un exemplaire, en indiquant la date possible d’exécution des travaux. A l’issue de l’instruction, si aucune notification de décision n’est nécessaire, l’affichage est maintenu pendant au moins un mois à partir de la date à laquelle les travaux peuvent être engagés. En cas d’opposition, la déclaration est retirée de l’affichage. Si des prescriptions sont notifiées, il en est fait mention dans l’encadré prévu à cet effet sur l’exemplaire affiché, qui demeure affiché encore un mois au moins.

Selon l’article L. 422-2 nouveau du Code de l’urbanisme, le délai de droit commun est fixé à un mois, au terme duquel les travaux peuvent être exécutés si aucune opposition n’est notifiée ou si aucune prescription n’est imposée. Ce délai est porté à deux mois quand d’autres dispositions législatives ou réglementaires que celles relatives à l’urbanisme imposent un régime particulier d’autorisation et que la déclaration tient lieu de ces demandes d’autorisation spécifiques (circulaire ministérielle du 25 juillet 1986).

Si un permis de construire est nécessaire, la démarche est similaire à celle du régime déclaratif. Le formulaire à remplir (Cerfa PC 158) indique les pièces à fournir. Le délai d’instruction est porté à deux mois. « La mention du permis de construire doit être affichée sur le terrain, de manière visible de l’extérieur, par les soins de son bénéficiaire, dès la notification d’octroi et pendant toute la durée du chantier » (article R. 421-39).

4 COMMENT ÉVITER LES FORMALITÉS ?

Opter pour une piscine hors sol garantit l’absence de formalités administratives. Habituellement montées et démontées chaque année, elles allient rapidité et facilité de mise en œuvre, mais elles s’intègrent souvent mal dans l’environnement. Pour contourner cet inconvénient, il est possible de profiter d’une déclivité du terrain et de compléter un modèle en bois par une plage en caillebotis. Certaines structures peuvent aussi être à moitié enterrées. Une solution qui n’est pas envisageable avec les gros boudins gonflables, peu esthétiques mais dont les formes douces sont l’allié des enfants.

Il faut également prendre en compte le budget conséquent en eau que représente une piscine hors sol montée chaque année (alors que les piscines traditionnelles ou préfabriquées ne se vident jamais). En outre, dans certaines régions, il peut être interdit de la remplir durant les périodes de sécheresse. Mieux vaut se renseigner préalablement auprès de la commune.

5 QUELLES SONT LES OBLIGATIONS EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ ?

Quel que soit le type de piscine retenu, la sécurité est primordiale. En la matière, si rien ne remplace la vigilance des adultes, la loi impose d’équiper les piscines enterrées d’un dispositif de sécurité normalisé. Quatre systèmes sont labellisés :

– les barrières de protection (norme NF P 90 306), qui doivent avoir une hauteur minimale de 1,10 m, de manière à empêcher le passage des enfants de moins de cinq ans ;

– les alarmes de détection de chute, d’immersion ou de détection de passage (norme NF P 90 307) ;

– les couvertures (norme NF P 90-308), véritables couvercles rigides qui sécurisent et protègent le bassin ;

– les abris (norme NF P 90-309), amovibles, télescopiques, fixes ou repliables. Une fois fermés, ils rendent impossible l’accès à la piscine.

Le propriétaire qui ne respecte pas ces dispositions est responsable si un accident se produit, mais il encourt aussi une amende de 45 000 €.

COMBIEN ÇA COÛTE ?

• Le budget. Il faut compter de 14 000 € hors options pour un bassin enterré de 6 x 3 m (dimensions standard) à près de 100 000 € TTC pour un bassin de 12 x 6 m, avec plage, local technique et système de sécurité.

Il ne s’agit que d’une fourchette indicative. En effet, certaines piscines peuvent coûter plus de 200 000 € TTC (piscine miroir, à débordements complexes, etc.).

• Le système de chauffage. Le prix et les performances des équipements qui permettent de chauffer la piscine sont extrêmement variables. Ainsi, un système solaire (boudins d’eau qui captent la chaleur des rayons) coûte entre 700 et 1 000 € TTC pour un bassin de 36 m2 environ. En revanche, il faut compter entre 3 500 et 5 000 € TTC pour des dispositifs bien plus performants, comme les pompes à chaleur.

• L’entretien. Le prix du contrat d’entretien dépend, bien entendu, des dimensions de la piscine et du nombre d’interventions programmées dans l’année : de 400 à 600 € TTC pour deux visites par an (mise en service et hivernage) et jusqu’à 2 000 € TTC pour une trentaine de visites pendant la saison. Les prix diffèrent en outre d’une région à l’autre. Il faut aussi ajouter un supplément annuel de 150 à 400 € TTC d’impôt local pour les piscines enterrées.

Un liner a une durée de vie de dix à quinze ans. Son coût de remplacement par un professionnel s’élève à 4 000 € TTC environ pour un bassin de 4 x 9 m, pose comprise. Il faut en outre compter 700 € TTC environ pour une pompe neuve (main-d’œuvre et déplacement compris) et 300 € TTC pour changer le filtre à sable.

• La sécurité. Il faut compter de 3 500 € (barrières, rideaux, etc.) à 120 000 € TTC pour les abris haut de gamme. Des alarmes sont disponibles à partir de 500 € TTC. Toutefois, le niveau de sécurité est insuffisant, car elles n’empêchent pas l’accès au bassin.

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