La future stratégie vaccinale contre la FCO reste à décider

Enfin ! La campagne de vaccination contre la fièvre catarrhale ovine est officiellement close. La date limite des remboursements, en revanche, n’est pas dépassée, loin de là. Les vétérinaires ont jusqu’au 30 novembre prochain⁽¹⁾ pour transmettre le double des factures envoyées aux éleveurs à FranceAgriMer (ex-Oniep). Le délai de réponse n’est, hélas, pas précisé. Un soin particulier doit être apporté à la concordance entre ces factures et les informations communiquées par les Directions départementales des services vétérinaires ou les Groupements de défense sanitaire (documents d’accompagnement des prélèvements, ou DAP). En effet, leur similitude avec les inventaires sera vérifiée avant le remboursement. Si des différences sont notées, les données transmises via Sigal, le système d’information de la Direction générale de l’alimentation (DGAL), feront foi, pas les factures. La définition de ce que l’administration qualifie d’animal valablement vacciné⁽²⁾ est en outre précisée. Elle doit faciliter le travail de cette dernière pour effectuer les versements aux vétérinaires, mais cela pourrait aussi servir de cadre pour faire le tri dans les factures reçues.

L’ensemble des acteurs avancent une nouvelle fois dans le brouillard

La note de la DGAL⁽¹⁾ stipule par ailleurs que la vaccination reste obligatoire après le 30 juin, mais selon des modalités (financières ?) différentes. Ces dernières restent à définir pour la période qui débute. Quelle sera la stratégie appliquée ? Le mystère reste entier. Alors que le 30 juin était une date butoir pour la campagne de vaccination comme pour la présentation de cette future stratégie, tous les acteurs, vétérinaires, éleveurs, agents des services vétérinaires, avancent une fois de plus dans le brouillard. L’Etat va-t-il continuer à prendre en charge une partie de l’achat des vaccins et de leur réalisation ? La vaccination demeure pour l’instant obligatoire, mais jusqu’à quand et à quel prix ? Les divergences d’opinion qui ont déchiré les familles professionnelles impliquées refont surface. L’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) conseille toujours une vaccination obligatoire et généralisée. Du côté des représentants des éleveurs, les avis sont partagés. Vaccination facultative ou obligatoire, réalisée par les vétérinaires ou non, certifiée, certifiable… tout est proposé, rien ne se décide. L’espoir d’une vaccination déléguée aux éleveurs est toujours là, au risque de perdre toute crédibilité dans le commerce international. Une nouvelle fois, la décision sera sans doute plus politique que scientifique.

• (1) Note de service DGAL/SDPPST/SDSPA/N2009-8164 du 11/6/2009.

• (2) Note d’information DGAL/SDSPA/O2009-8002 du 18/6/2009.