Pour deux vétérinaires sur trois, la campagne de prophylaxie a ajouté des blessures à l’hiver - La Semaine Vétérinaire n° 1365 du 19/06/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1365 du 19/06/2009

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Stéphanie Padiolleau

S’arrêter de travailler est toujours une décision difficile à prendre pour un libéral. Seuls 6 % des confrères interrogés sur le site WK-Vet.fr ont eu besoin d’un arrêt de travail de plus de deux semaines cette année, 8 % n’ont pris que quelques jours. Déjà en 2005(1), 88 % des vétonautes indiquaient n’avoir bénéficié d’aucun arrêt de travail. Les raisons sont nombreuses et vont de la conscience professionnelle aux contraintes financières. En outre, le chef d’entreprise n’est pas aussi avantagé que son salarié lors d’un arrêt de travail. La prise en charge ne couvre pas complètement la venue d’un remplaçant, sans parler du manque à gagner ou du retard pris dans la gestion de la clinique. Il est déjà difficile de trouver un remplaçant autonome pour des congés prévus longtemps à l’avance, alors au pied levé, cela relève de la mission impossible, surtout chez les confrères ruraux ou mixtes.

Une fracture toujours perceptible oppose l’installé au salarié qui, au chaud sous le Code du travail et la convention collective, accepte plus volontiers un arrêt de travail que son patron. Les changements sociétaux influencent les jeunes diplômés qui ne sont plus prêts aux sacrifices concédés par leurs aînés. Ceux-ci ont des réticences à admettre que leurs jeunes collaborateurs n’ont pas le même engagement vis-à-vis de leur travail. Conflit générationnel ou jalousie ? Probablement un peu des deux.

Pour les deux tiers des confrères concernés, la campagne de prophylaxie contre la fièvre catarrhale ovine a occasionné plus de blessures que les années précédentes. La raison invoquée le plus souvent est le nombre trop élevé de manipulations. La mission consiste en effet à réaliser une prise de sang, une injection pour chaque sérotype, parfois en plus une tuberculination, et à renouveler les vaccins quelques semaines plus tard. Alors que les opérations de prophylaxie s’étaient allégées ces dernières années, voilà tout le cheptel à vacciner, ruminants “de compagnie” inclus, soit une augmentation considérable du nombre d’interventions, dans un délai imposé et sans négliger les autres activités professionnelles. Largement de quoi justifier des blessures bénignes liées à l’usure, à la fatigue, aux gestes répétitifs.

Les statistiques sur les accidents du travail pour les années 2006 et 2007(2) recensent respectivement 250 et 244 accidents chez les cadres employés dans les cabinets et cliniques vétérinaires, dont 11 ont entraîné une incapacité totale. Les résultats pour l’année 2008 sont attendus…

réactions Internet

Plus de peur que de mal, mais tout de même…

J’ai subi un traumatisme crânien dû à cette chère vaccination FCO ! Une vache a chargé dans le cornadis alors qu’elle y était coincée. Comme je piquais par-devant, j’ai été projetée en arrière, la tête la première sur une pierre. Bilan : quinze jours d’arrêt, puis un mois et demi de migraine et, encore aujourd’hui, un défaut d’équilibre.

Plus de peur que de mal, mais bon…

Sabine Marcillaud

Douleurs récurrentes

Après des piqûres accidentelles et une tendinite liée à l’usage intensif des seringues automatiques, j’avais fini par ne plus programmer de chirurgie dans les quarante-huit heures qui suivaient une séance de vaccination “un peu intense”, pour cause de douleur dans le pouce, le coude et l’épaule.

Pascale Pignet-Planque

La chance du débutant

En quatre mois de prophylaxie FCO (bovins et ovins), j’ai eu de la chance, car beaucoup de coups qui m’étaient destinés n’ont pas touché leur but… En tant que débutant, je suis peut-être aussi plus méfiant. J’ai quand même pris un bon coup de pied sur la rotule droite, heureusement que je portais des protège-genous ! Je m’en suis tiré avec quelques jours de boiterie, rien de plus. Je me suis aussi piqué plusieurs fois avec le vaccin, heureusement sans grande conséquence.

Pierre Méchin
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