L’Organisation mondiale de la santé passe au niveau d’alerte 6, la phase pandémique - La Semaine Vétérinaire n° 1365 du 19/06/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1365 du 19/06/2009

Santé publique. Grippe A/H1N1

Actualité

Auteur(s) : Nathalie Devos

Sur la base des données factuelles disponibles et de leur évaluation par les spécialistes de la grippe, les critères scientifiques définissant une pandémie de grippe sont aujourd’hui remplis. J’ai donc décidé d’élever le niveau d’alerte de la phase 5 à la phase 6. Nous sommes désormais en phase de pandémie. » Margaret Chan, directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a annoncé ce passage de cap le 11 juin dernier. En effet, le virus A/H1N1 circule désormais de façon active (transmission communautaire) dans plusieurs régions du monde. Outre l’Amérique du Nord où l’épidémie a débuté en avril dernier, de nombreuses contaminations communautaires sont notamment recensées en Amérique latine, au Japon, en Australie et en Europe (Royaume-Uni). L’OMS considère que la poursuite de la propagation du virus est inévitable. Elle souligne toutefois que les données disponibles montrent que la plupart des malades n’ont présenté que des symptômes bénins, avant une guérison rapide et complète, souvent en l’absence de tout traitement médical. En outre, au niveau mondial, la mortalité est faible. Au vu de la situation actuelle et en dépit du passage en phase 6, l’OMS recommande de n’appliquer aucune restriction aux voyages et de ne fermer aucune frontière.

De son côté, la France maintient son alerte au niveau 5A

Côté français, la cellule interministérielle de crise (CIC) s’est réunie le 12 juin dernier au ministère de l’Intérieur, chargé de la gestion opérationnelle de la crise liée à la nouvelle grippe A/H1N1, en présence de Michèle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur, et de Roselyne Bachelot, ministre de la Santé. Conformément aux recommandations de l’OMS qui demande à chaque pays d’adapter son plan de lutte à sa propre situation épidémiologique, la cellule considère que l’absence de circulation communautaire du virus et de cas graves sur le territoire permet un maintien de la France au niveau 5A (voir tableau). Cette proposition a été acceptée par le Premier ministre.

Le dernier bilan épidémiologique de l’Institut national de veille sanitaire recense 106 cas confirmés sur le territoire national, dont 87 importés de pays où la circulation du virus au sein de la population est avérée. 12 de ces cas sont secondaires (les personnes atteintes n’ont pas voyagé, mais ont été en contact étroit avec des cas importés et confirmés).

Par ailleurs, un épisode de cas groupés en Haute-Garonne, concernant 7 collégiens n’ayant pas voyagé, est en cours d’investigation. Les autorités estiment qu’à ce jour, l’Hexagone n’est pas un territoire où le virus circule activement au sein de la population, ce qui justifie le maintien du niveau d’alerte 5A.

En raison de la situation pandémique au niveau mondial, la cellule interministérielle de crise a décidé d’étendre les mesures globales d’informations et de recommandations médicales et sanitaires, par affichage et messages vocaux, à l’ensemble des aéroports, des ports et des gares. Si la transmission communautaire était établie dans le pays, le gouvernement pourrait alors décider d’augmenter le niveau d’alerte. Des dispositions plus draconiennes seraient alors mises en œuvre (voir encadré). « De telles mesures sont disproportionnées dans le cadre de la situation actuelle », estime Michèle Alliot-Marie.

A l’heure où nous mettons sous presse, 37 203 cas de contamination par le virus H1N1 sont identifiés à travers le monde et 166 décès sont officiellement recensés par l’OMS.

Exemples de mesures aux niveaux 5B et 6

• Réduction ou arrêt de la circulation des transports collectifs.

• Fermeture des crèches et des établissements de formation et d’enseignement.

• Suspension des activités collectives (spectacles, réunions sportives, etc.).

• Restriction des activités professionnelles, sociales et associatives non essentielles.

• Développement du télétravail.

• Mise en œuvre du plan de vaccination en cas de disponibilité du vaccin.

N. D.
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